Le Président de la transition Michel Kafando, dont le pays est confronté à sa plus grave crise politico-militaire depuis la chute de Blaise Compaoré en octobre dernier, a rencontré mercredi soir les responsables militaires du pays.
A l’issue des échanges, il a décidé, selon un communiqué de la présidence,de la création d’ «une commission qui aura à se pencher sur le rôle futur et le fonctionnement du Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP) ».
Mercredi des dissensions qui couvaient depuis des semaines ont éclaté au grand jour entre le Lieutenant-colonel Zida et le régiment qu’il souhaite dissoudre alors qu'il en était le numéro 2 jusqu’à la chute de Blaise Compaoré en fin octobre.
Les éléments de ce corps d’élite de l’armée reprocheraient au Premier ministre entre autres de vouloir dissoudre leur régiment et d’avoir effectué des nominations controversées au sein du RSP.
Le Conseil des ministres hebdomadaire de mercredi, n'a pas eu lieu à cause de ces tensions.
Lors des discussions, mercredi dans la soirée, ils auraient exigé, selon la presse locale, la démission du Premier ministre et celles des autres militaires au sein du gouvernement.
Mais jeudi matin, la radio locale, Radio Omega, citant un officier supérieur du Régiment de Sécurité Présidentielle, a indiqué que le RSP aurait finalement accepté le maintien du Premier ministre Isaac ZIDA à la tête du gouvernement. Les discussions devraient se poursuivre autour des autres points de revendication.
Certains leaders de la société civile ont appelé, dès mercredi, leurs camarades à rester prêts pour descendre dans la rue, si nécessaire, pour soutenir le Premier ministre Zida. Quant aux partis politiques, ils se sont donné rendez-vous dans le courant de la journée afin de discuter de la situation.