Burkina Faso : un soldat de l'ex-RSP tué lors d'échanges de tirs avec l'armée

Des soldats burkinabè patrouillent près des baraquements du RSP, le 29 septembre 2015 à Ouagadougou. (AFP PHOTO / SIA KAMBOU)

Lors d'une opération dans le sud du Burkina, suite à l'attaque du dépôt d'armes de vendredi, un soldat de l'ex-RSP a été tué et quatre autres ont été arrêtés. D'autres hommes ont pris la fuite vers le Ghana. "Le reste des éléments ont pris la fuite vers la frontière" ghanéenne, a-t-il ajouté.

Un soldat burkinabè de l'ex-Régiment de la sécurité présidentielle (RSP), l'unité à l'origine d'un putsch raté en septembre, a été tué samedi dans le sud du Burkina, lors d'échanges de tirs avec l'armée qui traque les assaillants d'un dépôt d'armes, a annoncé l'armée dimanche.

"En exécution des opérations lancées par les forces armées pour appréhender les auteurs de l'attaque du dépôt d'armes, un soldat de l'ex-RSP a succombé à ses blessures après avoir été blessé lors d'échanges de tirs avec l'armée dans la province de la Sissili au sud du Burkina", a déclaré à l'AFP un haut gradé à l'état-major général des armées.

"Quatre éléments impliqués dans l'attaque du dépôt d'armes ont été arrêtés lors de cette opération qui s'est déroulée dans cette province", proche de la frontière avec le Ghana, a indiqué la même source.

"Le reste des éléments ont pris la fuite vers la frontière" ghanéenne, a-t-il ajouté.

Une quinzaine de soldats étaient recherchés dans le cadre de l'attaque du dépôt d'armes situé à l'ouest de Ouagadougou que les autorités militaires attribuent à des éléments de l'ex-RSP.

Dans cette attaque perpétrée dans la nuit de jeudi à vendredi, occasionnant un blessé du côté des hommes de garde, "quelques kalachnikov et des RPG7", des lance-grenades anti-char ont été emportés, selon l'état-major. L'armée a lancé depuis samedi une vaste opération pour interpeller les assaillants.

Les photos de sept soldats de l'ex-RSP et leurs identités ont été diffusées dimanche dans les médias locaux par l'armée, appelant la population à les dénoncer auprès des forces de défense et de sécurité.

Outre les hélicoptères de l'armée de l'air, des éléments du 25e Régiment parachutiste commando (RPC), une force spéciale basée à Bobo Dioulasso (365 km à l'ouest de Ouagadougou), participent à cette opération.

Fort de quelque 1.300 hommes, le RSP, unité d'élite de l'armée burkinabè, a été dissous pour avoir mené le 17 septembre un coup d'État contre le gouvernement de transition formé après la chute de Blaise Compaoré. Le putsch, dirigé par le général Gilbert Diendéré, un proche de l'ancien président, a été mis en échec en moins d'une semaine après une mobilisation de la population soutenue par une partie de l'armée loyaliste.

AFP