Pour l’Union européenne, la fin des affrontements devrait permettre aux autorités de transition de lancer la concertation nécessaire pour fixer le nouveau calendrier électoral sur la base d'un large consensus politique.
Les élections au Burkina Faso étaient censées se dérouler le 11 octobre. Les putschistes, des membres de l'ancienne garde prétorienne du président déchu Blaise Compaoré, disaient protester par leur coup d'Etat contre l'exclusion des candidatures d'anciennes personnalités du régime.
"L'objectif premier doit rester celui d'organiser, dans les plus brefs délais, des élections crédibles, transparentes et libres qui permettront au pays de se doter d'institutions représentatives et stables pour la consolidation de l'Etat de droit et la relance du développement", estime la porte-parole de l'UE.
"L'UE, en coordination avec les partenaires régionaux et internationaux du Faso, continuera de soutenir la transition. La mission d'observation électorale de l'UE, toujours présente à Ouagadougou, poursuit ses activités préparatoires", indique-t-elle.
Le Burkina Faso espère avoir définitivement tourné mardi soir la page du coup d'Etat pour regarder vers la fin de la transition, après la prise par l'armée de la caserne où étaient retranchés des ex-putschistes qui ont ébranlé cette démocratie naissante depuis le 17 septembre.
A l'issue d'un bras de fer entre anciens putschistes et autorités légales, l'armée a lancé l'assaut en fin d'après-midi sur la caserne Naaba Koom II où s'étaient retranchés des soldats du RSP, réticents à désarmer.
Aucun bilan de cette opération, durant laquelle l'armée a tiré avec des armes lourdes sur la caserne à quatre reprises, n'a été donné pour l'heure.