Depuis 2014, une loi interdit la production, l’importation et la distribution des emballages et sachets plastiques non biodégradables. Mais neuf ans après, les sachets plastiques continuent de joncher les rues de plusieurs villes du pays.
Lire aussi : Pollution plastique : négociations internationales au KenyaSelon le gouvernement, les sachets qui sont communément utilisés et autorisés sont ceux qui se dégradent au bout de 5 ans parce qu’ils ont été réadaptés. Mais d’autres plastiques qui ne sont pas visés par la loi en vigueur, mettent environ 400 ans pour disparaitre. Un désastre pour les associations de protection de l’environnement.
"L’association Mère nature est née en juin 2021, nous intervenons principalement autour de quatre axes : l’éducation environnementale, la gestion des déchets, les énergies renouvelables et l’entreprenariat environnemental, explique Faiza Adiadion, coordonnatrice de l'association Mère nature. En tant que femmes, nous voulons laisser un environnement sain pour nos enfants et nos futurs enfants."
"Nous faisons de la collecte et du traitement pour la valorisation des déchets plastiques en des objets utilitaires comme des seaux, des bassines, des brosses à laver, détaille Aboubacary Soura, conseiller de l'association Cherifa, qui fait dans le recyclage des déchets plastiques. Nous faisons de la presse de déchets en balles. On peut transformer environ 200 tonnes de déchets plastiques."
Your browser doesn’t support HTML5
Dans une interview au quotidien d’Etat Sidwaya, le conseiller technique du président de la délégation spéciale de Ouagadougou, Sidi Mahamadou Cissé explique que la ville de Ouagadougou génère chaque année 600 000 tonnes d’ordures ménagères dont environ 15% de déchets plastiques – soit environ 90 000 tonnes.
Le gouvernement affirme qu’il a déployé une batterie de mesures pour que la loi sur les sachets plastiques soit appliquée. Il ajoute qu’il est fait application d’un taux de 5% sur la valeur ajoutée de l’importation et la fabrication des sachets plastiques biodégradables. Pour la quantité de sachets plastiques importée, le gouvernement dit avoir autorisé 120.000 tonnes de sachets plastiques en 2021. Cette taxe a permis, selon le ministre, de collecter 800 millions de FCFA en 2022 et plus d’un milliard en mai 2023.