Le premier ministre Isaac Zida a été libéré, selon son directeur de cabinet :
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Des colonnes de l'armée régulière sont arrivées hier en début de soirée aux portes de Ouagadougou.
Quelques heures avant, le haut commandement militaire avait prévenu que des unités de province convergeaient vers la capitale.
Dans son message hier, le chef d’état-major général des armées, Pingrenoma Zagré, a invité les membres du RSP à déposer les armes et à se mettre sous ses ordres.
Souhaitant éviter toute confrontation avec les auteurs du putsch, le général Zagré a ordonné à tout chef d’état-major de «prendre toutes les dispositions pour éviter tout affrontement et réserver un bon accueil aux frères d’armes du RSP sans aucune distinction», selon ses termes.
Le chef de l’armée a par ailleurs demandé aux populations du Burkina Faso «de rester sereines et de faire confiance aux Forces armées nationales qui réaffirment leur engagement sans faille à préserver l’unité nationale».
Lundi, l’armée a donc repris le contrôle de Ouagadougou pour désarmer les membres du RSP, mais la grande majorité d’entre eux a déposé les armes. Les soldats fouillaient systématiquement les voitures pour retrouver les éléments récalcitrants.
Ce développement intervient après qu'un projet de sortie de crise a été présenté dimanche par la médiation ouest-africaine. Il doit être examiné aujourd'hui par les leaders de la Cédéao réunis en sommet extraordinaire à Abuja, au Nigeria.
A noter que ce texte qui prévoit une amnistie pour les putschistes a suscité l'indignation de la société civile burkinabè.