Mercredi, "le tribunal militaire s'est déclaré incompétent pour statuer sur le dossier dans lequel il (M. Zida) est poursuivi pour des faits de 'désertion en temps de paix' et 'refus d'obéissance'", a déclaré à l'AFP un des avocats, Me Salifou Dembélé. Le juge militaire a aussi ordonné la levée "du mandat d'arrêt international" qui pesait contre lui, a-t-il poursuivi.
Lire aussi : Deux civils et 50 "terroristes" tués dans le nord du Burkina Faso"C'est avec grande satisfaction que l'Union pour la renaissance-Mouvement patriotique sankariste (UNIR-MPS) a appris le verdict", a écrit le parti dont M. Zida est président d'honneur. "L'UNIR-MPS salue ici la maturité et l'indépendance de notre justice militaire, qui a su se départir de toute passion pour dire le droit, et rien que le droit, en toute responsabilité", poursuit le communiqué signé de son vice-président, Athanase Boudo.
Le parti souhaite "s'organiser pour le retour, en temps opportun, de notre camarade qui a toujours exprimé sa volonté d'apporter sa contribution à la lutte que mènent l'ensemble des Burkinabè contre le terrorisme".
Yacouba Isaac Zida, alors lieutenant-colonel, s'était emparé du pouvoir le 1er novembre 2014, au lendemain de la chute de Blaise Compaoré, chassé de la présidence par une insurrection populaire après 27 ans au pouvoir.
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Après de fortes pressions des partis politiques, de la société civile et de la communauté internationale, il avait cédé le pouvoir au bout de trois semaines à Michel Kafando, un diplomate à la retraite qui l'avait aussitôt nommé Premier ministre dans un gouvernement de transition.
Après la fin de la période de transition politique (décembre 2015), M. Zida avait rejoint sa famille au Canada en janvier 2016 muni d'une permission délivrée par le président Roch Marc Christian Kaboré. Sa permission a expiré après le 15 février 2016 et M. Kaboré l'a sommé de regagner sa base, sans succès. Peu après, il a été radié par le président de l'armée pour "désertion en temps de paix" et "insubordination".
En septembre 2016, une procédure devant la justice militaire pour "désertion en temps de paix" contre M. Zida a été ordonnée par le président Kaboré. Yacouba Isaac Zida, dont le retour a plusieurs fois été annoncé par ses proches sans être effectif, était candidat à l'élection présidentielle de 2020.
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