Plus de 2 millions de candidats se sont inscrits pour plus de 5.100 postes à pourvoir. Ces chiffres sont inédits, avec moins de 1 pour cent de chance d’être admis.
Le gouvernement burkinabè assure la transparence et les candidats affichent la sérénité.
Le ministre de la Fonction publique a lancé la composition sur table des concours directs, le samedi 10 août, au Lycée Ouézzin Coulibaly, à Bobo Dioulasso, près de 400km de la capitale Ouagadougou. Et c’est l’ensemble des 13 régions du pays qui a composé en même temps. Il n’y a que 5.111 pour un peu plus de 2 millions de postulants.
Le gouvernement a tenu à rassurer : toutes les dispositions sont prises pour l’égalité de chance entre tous les candidats.
« Si nous ne voulons pas qu’un fonctionnaire soit lâche, qu’il soit incompétent ou qu’il soit un traître, cela dépend des conditions dans lesquelles nous l’avons recruté et les conditions que nous avons réunies pour sa formation afin qu’il soit un véritable patriote. Voilà pourquoi il faut mettre l’accent sur la qualité du recrutement. Je vous invite à la sérénité parce que nous créons toutes les conditions nécessaires pour que tous les enfants soient mis dans les mêmes conditions », a déclaré Bassolma Bazié, ministre de la Fonction publique.
Le ministre de la Fonction publique lançant les concours, Ouagadougou, le 12 août 2024 (VOA/Lamine Traoré)
Des candidats se sont dits rassurés par les propos du ministre.
« Je suis sereine, je suis bien préparée et je me dis qu’avec l’équité des chances, j’ai aussi la chance de pouvoir réussir sans forcément avoir un bras long », a confié Bénédicte Millogo, une postulante.
« Je suis vraiment très fier de ces propos qui ont été avancés ce matin. C’est un plaisir pour nous et un honneur », a dit Richard Meda, un autre candidat.
Selon le gouvernement, le budget pour l’organisation des concours s’élève à plus de 4 milliards de francs CFA.
L’innovation majeure cette année : le recrutement par concours des chauffeurs et des agents de liaison. Pendant une douzaine de jours, les candidats vont participer à 89 concours.
L'Etat burkinabè étant le plus gros employeur du pays, ceux qui n'auront pas réussi à ce concours vont devoir aller chercher ailleurs.
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