Face aux critiques concernant la présence de la France au Burkina, M. Hallade a souligné que son pays estimait devoir être à ses côtés, "parce qu’on a tous intérêt à ce que le Burkina reste debout pour toute la région". "Tant que les autorités burkinabè le souhaiteront" la France "reste un partenaire du Burkina Faso", a-t-il ajouté.
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Il a rappelé que Paris était "le premier partenaire bilatéral au Burkina Faso" avec en particulier "plus de 100 millions d'euros par an d'engagement à travers l'Agence française de développement (AFD)".
Au sujet de la présence des 400 membres des forces spéciales françaises présentes à Ouagadougou, il a déclaré qu'elles "resteront ici tant que les autorités burkinabè le souhaiteront, mais sous un format adapté, plus restreint, certainement avec une plus grande imbrication avec les forces spéciales burkinabè". La coopération militaire "va évoluer", a-t-il assuré, car "Barkhane, c'est fini".
"Tout cela est en discussion, en négociation" et "on va continuer ce dialogue", a affirmé M. Hallade, ajoutant: "J'espère qu'on pourra essayer d'améliorer les choses, de lever éventuellement les ambiguïtés ou incompréhensions, faire en sorte que notre coopération puisse être plus efficace, plus performante et surtout répondre aux besoins exprimés par le gouvernement".
La France, qui déploie encore quelque 3.000 militaires au Sahel a officiellement mis fin à son opération antijihadiste Barkhane, et s'est donné six mois pour finaliser sa nouvelle stratégie en Afrique.
Le 18 novembre, une manifestation contre la présence de la France au Burkina Faso, miné par les violences jihadistes, a visé l'ambassade de France à Ouagadougou et la base militaire de Kamboisin, en périphérie de la capitale, où est stationné le contingent de forces spéciales de la force Sabre.
Des intérêts de la France au Burkina, dont l'ambassade et deux Instituts culturels français, avaient déjà été pris à partie par des manifestants à l'occasion du coup d'Etat du 30 septembre qui a porté au pouvoir un jeune capitaine de 34 ans, Ibrahim Traoré, investi depuis président de la transition.
Dans plusieurs pays d'Afrique francophone, Moscou jouit d'un soutien populaire grandissant quand la France, ex-puissance coloniale, y est vilipendée. Au Burkina, la junte au pouvoir n'a pas fermé la porte à un rapprochement avec la Russie.
Dans sa déclaration de politique générale il y a deux semaines, le Premier ministre Apollinaire Kyélem de Tembela avait estimé que "certains partenaires n’ont pas toujours été loyaux", sans citer de pays.