"Trois corps de gendarmes ont été retrouvés lundi matin à Tongomael", localité située à une trentaine de km d'Inata, a indiqué à l'AFP une source sécuritaire à Djibo (Nord). "Les victimes faisaient partie d'une équipe déployée pour le ratissage après l'enlèvement des trois travailleurs de la mine d'or d'Inata", a ajouté cette source.
Une deuxième source sécuritaire, à Ouagadougou, a confirmé le bilan.
Après les échanges de tirs qui "ont duré de 15h à 17h", les trois gendarmes n'avaient pas rejoint leur base et les recherches ont permis de retrouver leurs corps sans vie ce matin, a expliqué cette source.
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Trois hommes, un Indien, un Sud-Africain et un Burkinabè travaillant pour la mine d'or d'Inata dans le nord-ouest du Burkina Faso, ont été enlevés dimanche alors qu'ils voulaient rallier la ville de Djibo.
Les ravisseurs sont "probablement des membres de groupes djihadistes qui sévissent dans la région. Ils se sont dirigés vers la frontière malienne, et l'ont sûrement déjà franchie", a indiqué une autre source sécuritaire à Ouagadougou.
La mine d'or d'Inata, qui a produit près de 75 000 onces d'or en 2016, a été reprise en février 2018 par Balaji Group. Basé au Ghana et dirigé par l'influent homme d'affaires indien, Akoliya Patelb, il détient également la mine d'or de Kalsaka, dans le nord du Burkina.
Il s'agit du troisième cas d'enlèvement d'expatriés au Burkina Faso.
En avril 2015, un Roumain, Iulian Ghergut, qui travaillait pour l'énorme mine de manganèse de Tambao (nord) avait également été enlevé par des djihadistes du groupe Al-Mourabitoune, lié à Al-Qaida. Il est toujours en captivité.
Lire aussi : Deux notables tués dans le nord-est du MaliEn janvier 2016, un couple australien, le Dr Kenneth Elliot et son épouse Jocelyn qui étaient installés depuis de nombreuses années dans la région et dirigeaient une clinique, avaient été enlevés à Djibo. Mme Elliot avait été libérée après un an de captivité, mais son époux demeure toujours entre les mains du groupe djihadiste Ansar Dine de l'ex-chef rebelle touareg malien Iyad Ag Ghaly, qui a revendiqué l'enlèvement.
Le Nord du Burkina, frontalier du Mali et du Niger, est le théâtre d'attaques djihadistes régulières depuis le premier trimestre 2015.
L'Est du Burkina est désormais également en proie à des attaques récurrentes. Lundi, des hommes armés, probablement aussi des djihadistes selon des sources sécuritaires, ont enlevé un missionnaire italien Pier Luigi Maccalli, dans le sud-Ouest du Niger. Les ravisseurs étaient venus de l'Est du Burkina, selon une source gouvernementale.
Avec AFP