"Hier (mercredi), un soldat est mort dans la Kompienga (province de l’est). Il a été tué par un engin explosif artisanal, tandis que son binôme et un autre soldat ont été blessés", a indiqué à l’AFP une source sécuritaire.
"Avec leurs unités, ils menaient une opération de ratissâge dans la forêt de Madjoari, lorsque leur motocyclette a roulé sur une mine artisanale", a expliqué une autre source sécuritaire, confirmant le même bilan.
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Vendredi, trois soldats et un supplétif civil de l'armée avaient été tués par deux engins explosifs improvisés (IED) dans le nord du pays.
Deux adolescents de 15 ans sont morts le même jour, également dans la région du nord, lorsque leur motocyclette a roulé sur un engin explosif, selon des sources locales.
"Les IED sont de plus en plus utilisés par les groupes terroristes. Les coups portés par les forces armées ont amoindri leurs capacités, ce qui peut justifier la multiplication des attaques par ce procédé", a indiqué cette deuxième source sécuritaire.
"La plupart de ces engins sont neutralisés lors des progressions des unités ou des opérations militaires, mais il arrive des incidents malheureux qui touchent aussi des civils", a-t-il regretté.
Le Burkina Faso, comme ses voisins le Mali et le Niger, fait face depuis 2015 à des attaques jihadistes régulières et meurtrières, en particulier dans les régions du nord et de l'est.
Les attaques avec des engins explosifs improvisés qui se multiplient depuis 2018 ont coûté la vie à plus de 200 personnes - civils et militaires -, selon un décompte de l'AFP.
Ces attaques, souvent couplées à des embuscades et attribuées aux groupes jihadistes affiliés au groupe Etat islamique (EI) et à Al-Qaïda, ont fait plus de 1.500 morts et contraint plus de 1,3 million de personnes à fuir leurs foyers.