Amnesty International s’en prend dans un rapport, jeudi, aux autorités burundaises qui, selon lui, n'ont pas simplement dispersé les manifestations mais ont puni les contestataires pour avoir exprimé leurs opinions politiques.
"Ils ont fait un usage excessif et disproportionné de la force, parfois même mortel contre les manifestants, en tirant sur certains qui s'enfuyaient", indique le document.
Amnesty International indique estime que "traiter des manifestants en grande majorité pacifiques dans des quartiers résidentiels comme s'ils étaient les acteurs d'une insurrection a été contre-productif et a entraîné une escalade de la contestation".
Amnesty International point aussi du doigt certains opposants qui se sont aussi rendus coupables de violences, tuant notamment un supporter du parti présidentiel.
L'UA avait récemment accusé Bujumbura d'avoir multiplié les obstacles administratifs à ce déploiement, décidé par son Conseil de paix et de sécurité le 13 juin.
Cette dénonce tombe au moment où les Burundais attendent, sans surprise, l’annonce de la victoire de M. Nkunzuziza à la présidentielle de mardi dernier que l’opposition a boycottée et que la communauté internationale a dénoncée.
La Commission électorale nationale indépendante a promis les résultats pour vendredi.