Le général Bunyoni, devenu Premier ministre en juin 2020, avait été démis de ses fonctions en septembre 2022, quelques jours après que le président Evariste Ndayishimiye ait dénoncé des velléités de "coup d'Etat". Cet homme considéré comme le véritable numéro deux du régime et le chef de file des durs parmi les généraux œuvrant dans les coulisses du pouvoir avait ensuite été arrêté en avril 2023.
Lire aussi : La perpétuité pour l'ex-Premier ministre burundais Alain-Guillaume BunyoniLa Cour suprême l'avait jugé coupable d'avoir voulu renverser le gouvernement et d'avoir menacé la vie du président, ainsi que d'enrichissement illégal et de déstabilisation de l'économie. Il avait plaidé non coupable de tous les chefs d'accusation.
"Le général Bunyoni a encore une fois nié catégoriquement toute tentative de renverser le pouvoir", a expliqué sous couvert d'anonymat à l’AFP une source qui a assisté lundi à l'audience, tenue dans la prison centrale de Gitega, où est détenu l'ancien officiel. Comme lors du premier procès, M. Bunyoni, 52 ans, a également invoqué le manque de "preuves matérielles et l'absence d’éléments légaux" pour étayer l'accusation, selon cette source.
De même que le général, le bureau du procureur a fait appel dans cette affaire, estimant que la peine n'avait pas été assez lourde, notamment en terme d'amendes et de confiscation des biens. Evariste Ndayishimiye a pris la tête du Burundi en juin 2020 après la mort soudaine de Pierre Nkurunziza.
Si la communauté internationale a salué une certaine ouverture du pays depuis son arrivée au pouvoir, une commission d'enquête de l'ONU affirmait en septembre 2021 que la situation des droits de l'Homme restait "désastreuse" au Burundi.
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