"Grâce à Dieu, Willy Nyamitwe échappe de justesse à une tentative d'assassinat", a assuré sur Twitter Albert Shingiro, ambassadeur du Burundi auprès des Nations unies.
Selon notre correspondant sur place, Pierre Nkurikiye affirme que l'attentat contre Willy Nyamitwe a été préparé concomitamment par des militaires rwandais et burundais dont un colonel et un homme de troupe qui sont entre les mains de la police.
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Un caporal du nom de Jean-Claude Nduwimana indique les ordres venaient du Rwanda et arrivaient chez un colonel du nom de Dushimagize Dieudonne.
"Je remercie ceux qui me souhaitent prompt rétablissement, je vais bien mais (je suis) attristé par le décès d'un meilleur ami, le policier Gasongo", a tweeté mardi matin Willy Nyamitwe.
Selon le site d'information en ligne Ikiriho, proche du pouvoir, Willy Nyamitwe a été attaqué alors qu'il rentrait à son domicile à Kajaga, un quartier situé à la périphérie ouest de Bujumbura, la capitale du Burundi.
Alain-Aimé Nyamitwe, frère de Willy et ministre des Relations extérieures et de la Coopération internationale, a dénoncé sur Twitter "une nouvelle vaine tentative de perturber les institutions républicaines".
Dans un communiqué, l'ambassade des États-Unis a déclaré qu'elle "condamne fermement l’attaque" en appelant "au calme et à la retenue dans la ville de Bujumbura pendant que les autorités enquêtent sur l’attentat".
Le Burundi est plongé dans une grave crise depuis que le président Pierre Nkurunziza a annoncé en avril 2015 sa candidature à un troisième mandat controversé, qu'il a obtenu en juillet de la même année au terme d'une élection boycottée par l'opposition.
Les violences, qui ont fait plus de 500 morts et poussé plus de 300.000 personnes hors du pays, ont été marquées par des assassinats de personnalités de haut rang. La tentative d'assassinat de M. Nyamitwe est toutefois la première depuis plusieurs mois visant un haut responsable burundais.
Christophe Nkurunziza, correspondant à Bujumbura