Cette annonce fait suite au mot d'ordre lancé le 1er mai par le président Pierre Nkurunziza en faveur d'une "campagne de moralisation de la société".
Au Burundi, "la démographie est galopante et la population n'est pas consciente de cette problématique", a estimé le porte-parole du ministère de l'Intérieur et de la formation patriotique, Térence Ntahiraja.
"Il y a des mariages illégaux qui se font. Des centaines de filles dans les écoles se font engrosser et mettent au monde comme ça. Il y a des deuxièmes, troisièmes femmes qui ne sont pas reconnues par la loi", a-t-il énuméré.
"Alors pour baliser tout cela, mais aussi pour que tous les Burundais aiment leur pays, le chef de l'état a déclaré dans son discours du 1er mai 2017 qu'il souhaiterait que (...) au 31 décembre 2017, tous les ménages du Burundi soient reconnus par la loi, soient légalisés pour éviter ces problèmes qui frappent surtout les femmes et les enfants", a-t-il justifié.
Au Burundi, le terme concubinage s'applique à des hommes ou femmes mariés mais séparés de leur époux sans avoir officiellement divorcé, et qui vivent avec une autre personne.
Depuis le discours de M. Nkurunziza, l'administration exerce une forte pression sur ces couples à travers tout le pays.
Dans la province de Rutana (sud-est), le gouverneur a annoncé que toutes les "personnes vivant en union libre" devraient être listées avant le 22 juin.
Le gouverneur de la province de Bubanza (nord-ouest), qui prône des "sanctions" à leur encontre, a ordonné à son administration et à l'appareil judiciaire d'"éradiquer l'union libre et le concubinage d'ici la fin de l'année", selon l'Agence burundaise de presse (ABP).
Avec AFP