Depuis le début du processus, médias et opposition dénoncent irrégularités et fraudes.
"Au regard des chiffres disponibles" et pour permettre aux personnes "qui, pour des raisons diverses ne pourront pas se faire enrôler avant le 7 décembre, l'opération d'enrôlement des électeurs est prolongée jusqu'au vendredi 12 décembre", a annoncé Pierre-Claver Ndayicariye, président de la Commission électorale nationale indépendante.
M. Ndayicariye a fait cette annonce au cours d'une réunion d'"évaluation" de l'exercice d'enregistrement en cours depuis le 24 novembre, avec le gouvernement, les partis polititiques, la société civile et les diplomates accrédités à Bujumbura.
Selon la Ceni, seuls 2,5 millions d'électeurs étaient enrôlés jeudi soir, à trois jours de la clôture prévue, alors que la Commission en attendait quelque 4,2 millions. L'Institut des statistiques du Burundi estime officiellement le nombre d'électeurs à 4,8 millions
Cette annonce intervient alors que l'opposition et la société civile ont appelé lundi à la "suspension" de l'enregistrement. L'Alliance démocratique pour le changement (ADC-Ikibiri) -grande coalition de l'opposition radicale qui regroupe une dizaine de partis politiques- a notamment dénoncé "de nombreuses irrégularités qui sont de nature à fausser totalement le fichier électoral".