"Un groupe d'hommes armés non identifiés a attaqué la colline Nyarumanga dans la commune de Matongo (...) ils ont tiré et tué six personnes (...) nous déplorons également 3 blessés et un porté disparu", a annoncé à l'AFP l’administratrice de Matongo, Alice Nsabiyunva, ajoutant que "ce groupe s'est replié vers la forêt de la Kibira voisine".
Quatre hommes et deux enfants d'une dizaine d'années chacun figurent parmi les victimes. Ils ont été tués froidement alors que certains étaient dans un bar et d'autres à leur domicile, a précisé à l'AFP un témoin sur place sous couvert d'anonymat.
La commune de Matongo dans la province de Kanyanza est située à 70 km au nord-est de Bujumbura.
Lire aussi : Paul Rusesabagina arrêté et accusé de terrorisme par KigaliIl y a une semaine, "un fils du chef de la colline Nyarumanga et son épouse avaient été tués par balles lors d'une attaque d'un groupe armé" toujours en provenance de la Kibira, selon un témoin, ce qui a été confirmé par la responsable administrative.
Aucun responsable de la police ne pouvait être joint vendredi pour confirmer ou infirmer cette information.
Cette attaque a lieu alors que des rumeurs persistantes sur l'existence d'une nouvelle rébellion active sur le sol burundais circulent depuis un près d'un mois et une attaque dans la province de Rumonge qui avait fait selon l'administration locale et des témoins une dizaine de morts, dont des Imbonerakure membres de la ligue des jeunes du parti au pouvoir que l'ONU a qualifié de "milice", à la mi-août.
Depuis cette attaque, de nombreuses petites attaques, ainsi que des dizaines d'arrestations de "suspects" ont été signalées par les derniers médias burundais indépendants dans plusieurs provinces du pays, mais jusqu'ici aucun responsable politique ou de police n'a voulu s'exprimer sur le sujet.
"Pour le moment, ça ressemble à des actions de guérillas menées par de petits groupes de combattants armés disséminés dans plusieurs provinces, sans grande envergure jusqu'ici, mais des opérations militaires sont en cours pour tenter de les étouffer dans l'oeuf", a déclaré à l'AFP un haut gradé de l'armée, sous couvert d'anonymat.