Selon ces résultats, publiés la veille par la Commission électorale nationale autonome (Cena), la mouvance présidentielle a remporté 81 des 109 sièges au parlement, contre 28 au principal parti d'opposition, Les Démocrates. Les résultats définitifs sont attendus vendredi.
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Ce scrutin doit marquer le retour de l'opposition au parlement après quatre ans d'absence, car elle n'avait pu participer aux précédentes législatives en raison d'un durcissement des règles du scrutin par le pouvoir.
Lors d'une conférence de presse tôt jeudi matin, le chef des Démocrates, Eric Houndete, a dénoncé un bourrage des urnes, des trucages et des achats de vote "flagrants" par les deux principaux partis pro-pouvoir, sans toutefois fournir des preuves dans l'immédiat.
"Le parti des Démocrates rejette ces résultats, qui ne reflètent pas la volonté du peuple de faire de nous la première force politique du pays", a déclaré M. Houndete. "Les scores attribués aux deux partis siamois (pro-Talon) n'ont pu être atteints qu'avec des combines mises en place pour fausser le jeu démocratique", a-t-il ajouté.
Les élections de dimanche dernier, qui se sont tenues dans le calme, faisaient office de test clé pour le petit pays d'Afrique de l'Ouest, jadis perçu comme un modèle de démocratie. M. Talon, un richissime homme d'affaires, y a été élu président en 2016, et réélu en 2021.
Si ses partisans estiment qu'il a favorisé le développement économique, l'opposition souligne qu'il y a fait reculer la démocratie, ses principaux opposants ayant été soit emprisonnés, soit forcés à l'exil. Une mission d'observation de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a jugé que le scrutin de dimanche s'était déroulé pacifiquement et conformément aux règles en vigueur.