Battus une grosse demi-heure par des flots 'Blues', les Parisiens n'ont pas sombré à Stamford Bridge. Privés de leur milieu de terrain italien Marco Verratti, forfait en raison d'une inflammation du pubis, ils ont souffert dans l'entrejeu face à la vivacité de Chelsea jusqu'à ce que Zlatan Ibrahimovic, passeur sur l'ouverture du score d'Adrien Rabiot (16e), ne libère son équipe (67e).
Car entre-temps, l'intenable attaquant espagnol Diego Costa avait relancé Chelsea à la demi-heure de jeu (27e), et le PSG, très fébrile face au pressing adverse, a semblé à plusieurs reprises au bord de la rupture.
Le milieu de terrain parisien, pourtant son point fort habituel, s'est montré friable face aux assauts d'Eden Hazard et Willian, jusqu'à la sortie sur blessure de Diego Costa, touché au genou (60e). Mais la défense a tenu bon, supplée par le gardien Kevin Trapp, auteur de plusieurs parades dont un double arrêt déterminant face à Willian puis Eden Hazard, dans la minute précédant le deuxième but parisien (66e).
Grâce à cette performance, les Parisiens poursuivent leur parcours européen jusqu'aux quarts de finale, qu'ils ont toujours atteints ces trois dernières saisons. Ils pourront y retrouver le Benfica Lisbonne, tombeur plus tôt mercredi du Zenit Saint-Petersbourg.
Ce dernier pensait avoir fait le plus dur en revenant à égalité sur les deux matches, grâce à un but du Brésilien Hulk (69e) sur un centre de Yuri Zhirkov. Mais l'Argentin Nicolas Gaitan a expédié dans le but vide du Zenit un ballon que le gardien russe, Yuri Lodygin, n'avait pu faire mieux que renvoyer contre sa barre sur une frappe instantanée de Raul Jimenez (85e).
Il fallait dès lors deux buts au Zenit pour se qualifier pour les quarts de finale, et c'est finalement le Benfica qui a à nouveau marqué, par le brésilien Talisca dans les arrêts de jeu (90+6).
- Rabiot, choix payant de Blanc -
Et si Paris a su gagner cette "belle" chez les Blues, c'est parce qu'il a répondu présent sur ce plan physique. A l'image d'Adrien Rabiot, finalement choisi d'entrée par Laurent Blanc après le forfait de Marco Verratti (pubalgie) et qui s'est démené comme un petit diable tout en ayant eu le grand mérite d'être décisif par son but de la 16e minute, admirablement servi par un centre de Zlatan Ibrahimovic.
Rabiot n'a pas tout réussi et a été certainement moins rayonnant qu'au Real Madrid en novembre (défaite 1-0), lorsqu'il avait déjà dû suppléer Verratti, mais sa performance à 20 ans est de taille. Et a donné raison à Laurent Blanc qui s'attendait à une rencontre très exigeante physiquement, probablement trop pour un Javier Pastore encore juste.
Elle fut d'ailleurs aussi très difficile pour ses partenaires de l'entrejeu Blaise Matuidi et surtout Thiago Motta sur lequel l'étau bleu s'est constamment resserré. Et c'est d'ailleurs sur une perte de ballon de l'Italien qu'est venue l'égalisation de Chelsea, avec au bout de l'action le duel gagné par Diego Costa au-devant de Thiago Silva et un tir imparable pour Kevin Trapp (27e).
- Le tournant : Costa blessé -
Véritable poison, inspiré dans ses prises de balle, Costa a été le danger numéro un de Chelsea mais malheureusement pour lui et heureusement pour Paris, il s'est blessé à l'heure de jeu et cela a fini par couper les jambes des Blues qui auraient pu prendre tout de même l'avantage juste après, sans une double parade de Trapp sur des tirs de Willian et Hazard (64).
C'est alors que Paris, après avoir fait le dos rond, a relevé la tête et Ibrahimovic, bien que décisif à la passe ne pouvait se contenter d'en rester là, lui qui avait quoi qu'il en dise une revanche à prendre sur le match de la saison passée où il avait été exclu au bout d'une demi-heure.
Et le Suédois, souvent critiqué pour son incapacité à se transcender sur les matches européens qui comptent, a fait taire les critiques au moins jusqu'à la prochaine fois, avec ce but du 2-1, certes pas le plus difficile à mettre après un caviar d'Angel Di Maria (67e).
Car il y aura bien une prochaine fois pour Zlatan et Paris.
Mardi, le Real Madrid de Zidane avait validé son billet en battant l'AS Rome 2-0 grâce à Cristiano Ronaldo et James Rodriguez (victoire 2-0 à l'aller), tandis que Wolfsburg avait disposé des Belges de La Gantoise (3-2, 1-0).
Avec AFP