Les autorités du Congo ont fixé les dates de dépôt de candidatures et de la campagne électorale, qui durera deux semaines, pour la présidentielle du 20 mars, selon un arrêté du ministère de l'Intérieur lu mardi à la radio publique.
"La période de dépôt de candidatures à l'élection présidentielle va du 5 au 20 février 2016", indique l'arrêté signé par le ministre, Zéphirin Mboulou.
La campagne électorale "s'ouvre le 4 mars et sera close le 18 mars 2016 à minuit", précise le document.
Selon cet arrêté, le candidat à l'élection "doit faire une déclaration de candidature légalisée" comportant son identité complète et "le logo choisi pour l'impression de ses affiches électorales".
Le dossier de candidature doit également contenir "un curriculum vitae certifié sur l'honneur, un certificat médical délivré par un collège de trois médecins assermentés désignés par le juge constitutionnel; un spécimen de signature; un casier judiciaire; un certificat de nationalité; une déclaration de moralité fiscale et un récépissé de versement au trésor public d'un cautionnement 25 millions de FCFA (38.000 euros) non remboursable".
Cinq candidats au moins ont déjà annoncé leur candidature ou été investis par leurs partis politiques.
Fin janvier, le Parti congolais du travail (PCT, au pouvoir) a investi le président Denis Sassou Nguesso, né en 1943 et qui cumule près de 32 ans au pouvoir, mais ce dernier n'a pas encore fait acte de candidature.
L'Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads), premier parti d'opposition au Congo et membre du Front républicain pour le respect de l'ordre constitutionnel et l'alternance démocratique (Frocad), a désigné dimanche comme candidat Pascal Tsaty Mabiala, premier secrétaire du parti.
Âgé de 66 ans, M. Tsaty Mabiala, député et président du groupe Upads à l'Assemblée nationale, avait alors annoncé que "pendant la campagne présidentielle, face à la dictature nous opposerons le courage, face à la tricherie nous opposerons la vigilance et face au doute nous opposerons l'enthousiasme et la détermination".
La veille, un autre opposant à M. Sassou Nguesso, André Okombi Salissa, dirigeant d'un petit parti membre de l'Initiative pour la démocratie au Congo (IDC), avait annoncé sa candidature.
Deux autres hommes politiques ont aussi annoncé qu'ils se présentaient en indépendants : Joseph Kignoumbi Kia Mboungou et Anguios Nganguia Engambé.
AFP