Les victimes sont respectivement le président du conseil traditionnel et le secrétaire général de cette assemblée, a précisé Afungchwi III, le Fon (roi) de Bambili, près de Bamenda, capitale de la région anglophone du Nord-Ouest.
Elles ont été prises pour cible jeudi "probablement par des partisans de la sécession qui manipulent la jeunesse du village et accusent les victimes d'avoir encouragé le dépôt des armes", a-t-il affirmé.
Depuis 2017, un violent conflit entre l'armée et des indépendantistes secoue les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. Selon des ONG, plus de 3.000 personnes ont été tuées et plus de 700.000 autres ont dû fuir leurs lieux de vie.
Lire aussi : Civils tués mi-février au Cameroun anglophone: Human Rights Watch accuse l'arméeLes indépendantistes s'en prennent notamment aux autorités traditionnelles ou aux hommes politiques qui appellent les population locales à déposer les armes.
Selon le Fon de Bambili, "la paix revenait progressivement dans le coin, car depuis décembre, il n'y a pas eu d'incidents graves" avant l'assassinat des deux notables.
Selon lui, Bambili est visé en raison de la présence du campus de Bamenda, des responsables de l'Université ayant appelé à la pacification.