Le Cameroun dit avoir tué 100 membres de Boko Haram et sauvé 900 otages

Des anciens otages de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, le 29 octobre 2015. (REUTERS/Stringer)

Le ministre de la Défense camerounais a affirmé mercredi qu'une "opération spéciale de ratissage" avait été menée du 26 au 28 novembre à la frontière avec le Nigeria. Des armes et munitions ont aussi été saisies.

L'armée camerounaise a affirmé, mercredi 2 décembre, avoir porté un coup sévère aux islamistes nigérians de Boko Haram, tuant "une centaine" d'entre eux et libérant 900 otages au cours d'une opération de trois jours dans l'Extrême-Nord du pays.

Cette revendication est impossible à confirmer de source indépendante,.

"Une opération spéciale de ratissage menée du 26 au 28 novembre contre les combattants" de Boko Haram dans les localités frontalières avec le Nigeria "a permis de neutraliser plus d'une centaine de jihadistes", affirme dans un communiqué lu à la radio nationale le ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo.

D'après le communiqué, cette opération a aussi permis de "libérer près de 900 otages, de saisir une importante cargaison d'armes et de munitions, ainsi que des drapeaux blancs-noirs de l'Etat islamique" auquel Boko Haram a fait allégeance en mars 2015. Aucune précision n'a été fournie sur le profil de ces "otages".

"Parfaite synergie des forces"

"Le succès de cette opération est le résultat de la parfaite synergie entre les forces de défense camerounaises des opérations Emergence 4 et Alpha (initiatives camerounaises de lutte contre Boko Haram), la Force mixte multinationale (coalition régionale contre Boko Haram), et la collaboration des forces armées nigérianes", s'est félicité M. Beti Assomo qui a salué "le dévouement permanent" des soldats camerounais engagés dans la guerre contre Boko Haram.

Ce bilan de l'opération militaire n'a pas pu être confirmé de source indépendante. Jointes par téléphone dans cette région inaccessible à la presse, certaines sources sécuritaires ont confirmé l'opération, sans être en mesure de fournir un bilan précis recoupant celui du gouvernement camerounais.

Cette annonce intervient au lendemain d'un nouveau double attentat-suicide mené mardi soir par les islamistes dans la région et qui, selon un nouveau bilan de source sécuritaire, a tué au total 6 civils dans la localité de Waza, deux blessés ayant succombé à leurs blessures.

Depuis le mois de juillet, l'Extrême-Nord du Cameroun est régulièrement visé par des attentats-suicides attribués aux djihadistes nigérians. Mardi soir, au moins six civils ont ainsi été tués par un double attentat-suicide perpétré à Waza, une petite ville touristique de la région.

Après avoir laissé passer pendant des années les combattants de Boko Haram actifs dans le nord-est du Nigeria, et qui se servaient de la région comme base arrière et lieu d'approvisionnement en armes, véhicules et marchandises, le Cameroun a renforcé sa présence militaire au long de la frontière nigériane, dans le cadre de la coalition régionale militaire (Cameroun, Nigeria, Niger, Tchad) qui combat les attaques de Boko Haram.

Avec AFP