Les autorités camerounaises exhortent les populations du Nord du pays à s’enrôler dans les milices d’autodéfense pour lutter contre les islamistes nigérians de Boko Haram. En collaboration avec les forces de sécurité, ces groupes ont remporté quelques succès, interceptant et tuant deux jeunes filles kamikazes cette semaine près de la frontière.
Boubakari Alioum vit à Amchidé, localité à cheval sur la frontière entre le Cameroun et le Nigeria. Il y a deux ans, des militants de Boko Haram y ont tué 30 personnes, dont le père d’Alioum ; ce qui a poussé ce jeune commerçant à se joindre à une milice d’autodéfense.
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La secte islamiste nigériane a commencé ses incursions dans l’Extrême-Nord du Cameroun vers la fin 2014. Depuis, elle a étendu ses attaques au Tchad et au Niger voisins. Au Cameroun, les militants s’en prennent aux civils, pillant et incendiant des villages. Ils plantent aussi des mines anti-personnel et envoient leurs kamikazes attaquer les marchés et autres lieux publics.
Mamoudou Adji, leader communautaire d’Amchidé chargé de recruter les jeunes assure qu’ils font l’objet d’un triage rigoureux par crainte d’une infiltration de partisans de Boko Haram.
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Après une brève formation par l’armée, les jeunes ont commencé des patrouilles. Enthousiastes, ils veulent en faire plus et demandent des motos et des vivres pour pouvoir étendre leurs opérations sur les collines à la frontière entre les deux pays.
Le gouvernement camerounais a prévu des fonds dans son budget 2016 pour appuyer les milices d’autodéfense, a affirmé le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari. Il s’est toutefois refuse à fournir des détails.
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He says he is congratulating all self-defense groups whose courage has drastically reduced the shock of Boko Haram attacks and he is inviting everyone to emulate their example. He says the government will do everything it can to support the self-defense groups.
La mission des milices d’autodéfense de l’Extrême-Nord camerounais est des plus dangereuses. Selon le gouverneur Midjiyawa Bakari, une dizaine de jeunes enrôlés ont péri dans des opérations cette année.