Cameroun : un enfant tué par le convoi de l'ambassadrice américaine à l'ONU

Samantha Power rencontrant une femme et ses enfants réfugiés à Mokolo, au Cameroun, pour échapper à Boko Haram, le 18 avril 2016. (AP Photo/Andrew Harnik)

Un garçonnet camerounais a été tué accidentellement lundi dans son pays après avoir été percuté par une voiture du convoi de l'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU Samantha Power, en tournée régionale pour la lutte contre Boko Haram, a annoncé la diplomatie américaine.

L'accident de la circulation avait d'abord été rapporté par des médias au Cameroun, avant que Mme Power elle-même le confirme lors d'une allocution devant la presse à Maroua dans le nord du pays.

La diplomate a expliqué qu'un véhicule de son convoi avait "percuté un jeune garçon", qui malgré "les soins médicaux prodigués immédiatement est mort peu de temps après".

La représentante américaine aux Nations unies a exprimé sa "grande tristesse" et s'est rendue auprès de la famille pour "exprimer (sa) peine, le coeur brisé".

Mme Power est en tournée au Cameroun avec des responsables du Pentagone dans le cadre de la lutte régionale contre le groupe islamiste armé Boko Haram, basé au Nigeria voisin.

Cette organisation, née dans le nord-est du Nigeria en 2009, s'est fait mondialement connaître en avril 2014 par l'enlèvement de 276 lycéennes, dont seulement 57 ont réussi à s'échapper.

Depuis janvier, le Nigeria et ses voisins du Cameroun, du Tchad et du Niger se coordonnent pour se battre contre Boko Haram, avec l'aide notamment des Etats-Unis.

Le président nigérian Muhammadu Buhari avait déclaré en décembre que le groupe islamiste avait été "techniquement" vaincu. Cette organisation est responsable de la mort de quelque 20.000 personnes et du déplacement forcé de 2,6 millions d'autres.

Mme Power a réaffirmé que "les Etats-Unis se tenaient aux côtés" de ces pays africains qui luttent contre Boko Haram.

Mais elle a rappelé que le groupe armé ne sera "pas vaincu uniquement grâce à l'usage de la force militaire" mais aussi "en le faisant d'une manière qui respecte la vie des civils".

Washington a longtemps mis en cause les agissements de certaines unités des forces armées nigérianes dans la lutte contre Boko Haram, les accusant de violations des droits de l'homme