Un mur invisible divise la ville de Boda. D’un côté la population musulmane et de l’autre les chrétiens. Un musulman a été abattu il y a quelques jours pour avoir franchi cette ligne.
Dans l’ouest de la Centrafrique, des villes entières ont été vidées de leurs habitants musulmans. Certains ont été tués, et des milliers d’autres ont fui les attaques des anti-Balaka suite au retrait des ex-Seleka. A Boda, dans le sud-est, des milliers de musulmans sont pris au piège, signale notre correspondante, Anne Look.
Un mur invisible divise la ville de Boda. D’un côté la population musulmane et de l’autre les chrétiens. Un musulman a été abattu il y a deux jours pour avoir franchi cette ligne.
Chaque partie accuse l’autre d’avoir commencé les hostilités. Le 29 janvier, les ex-Séléka, essentiellement musulmans, ont quitté la ville. Depuis, le dialogue est rompu, et la violence n’a baissé que lorsque les soldats français ont établi cette frontière virtuelle à l’intérieur de Boda. Elle est surnommée la ligne rouge. C’est une ligne pas tout à fait droite, elle est plutôt circulaire et cernée par les anti-balaka.
Les musulmans ne peuvent rester que dans un seul quartier, et c’est une tragédie, constate Mahamat Awal, le maire de la ville.
Les attaques continuent, obligeant les musulmans des environs à venir se réfugier en ville. L’un d’entre eux a marché 40 kilomètres après avoir été l’unique survivant d’une attaque des anti-Balaka qui a fait 20 morts, dont 2 femmes et cinq enfants.
Il y a quelques jours, la Mission Internationale de Soutien à la Centrafrique sous conduite Africaine (MISCA) a déployé des soldats de la République démocratique du Congo (RDC) à Boda. Le capitaine Ghislain Singui, qui dirige ces soldats, a adressé à la population un message clair sur les objectif de sa mission : « Nos ordres sont de maintenir la paix », a-t-il dit, promettant de poursuivre sans relâche ceux qui nuisent à la population.
Mais Dopani Firmin, le chef des anti-balaka de Boda, a de son côté un message simple : « Les musulmans doivent partir c’est la seule solution. Et beaucoup d’habitants chrétiens de Boda remercient les anti-Balaka et répètent en chœur : « Les musulmans doivent partir ».
Ce sont les musulmans qui géraient le commerce, notamment ceux de l’or et du diamant à Boda. Beaucoup ont peur de partir car ils redoutent la destruction de leurs maisons et de leurs biens. Même ceux qui veulent partir ne le peuvent pas, et restent comme pris au piège à Boda.
Un mur invisible divise la ville de Boda. D’un côté la population musulmane et de l’autre les chrétiens. Un musulman a été abattu il y a deux jours pour avoir franchi cette ligne.
Chaque partie accuse l’autre d’avoir commencé les hostilités. Le 29 janvier, les ex-Séléka, essentiellement musulmans, ont quitté la ville. Depuis, le dialogue est rompu, et la violence n’a baissé que lorsque les soldats français ont établi cette frontière virtuelle à l’intérieur de Boda. Elle est surnommée la ligne rouge. C’est une ligne pas tout à fait droite, elle est plutôt circulaire et cernée par les anti-balaka.
Les musulmans ne peuvent rester que dans un seul quartier, et c’est une tragédie, constate Mahamat Awal, le maire de la ville.
Les attaques continuent, obligeant les musulmans des environs à venir se réfugier en ville. L’un d’entre eux a marché 40 kilomètres après avoir été l’unique survivant d’une attaque des anti-Balaka qui a fait 20 morts, dont 2 femmes et cinq enfants.
Il y a quelques jours, la Mission Internationale de Soutien à la Centrafrique sous conduite Africaine (MISCA) a déployé des soldats de la République démocratique du Congo (RDC) à Boda. Le capitaine Ghislain Singui, qui dirige ces soldats, a adressé à la population un message clair sur les objectif de sa mission : « Nos ordres sont de maintenir la paix », a-t-il dit, promettant de poursuivre sans relâche ceux qui nuisent à la population.
Mais Dopani Firmin, le chef des anti-balaka de Boda, a de son côté un message simple : « Les musulmans doivent partir c’est la seule solution. Et beaucoup d’habitants chrétiens de Boda remercient les anti-Balaka et répètent en chœur : « Les musulmans doivent partir ».
Ce sont les musulmans qui géraient le commerce, notamment ceux de l’or et du diamant à Boda. Beaucoup ont peur de partir car ils redoutent la destruction de leurs maisons et de leurs biens. Même ceux qui veulent partir ne le peuvent pas, et restent comme pris au piège à Boda.