Centrafrique : l'assemblée nationale française autorise la prolongation de Sangaris

Des soldats français dans Bangui

Les députés se sont prononcés par 428 voix pour, 14 contre et 21 abstentions.
Au terme d'un débat souvent houleux, l'Assemblée nationale a adopté assez largement la prolongation du mandat de la force française Sangaris en Centrafrique

Jean-Marc Ayrault a admis, que les "difficultés sont considérables" en Centrafrique mais la France "ne les sous-estime pas et ne cherche pas à les minimiser."

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Jean-Marc Ayrault, Premier ministre


Pour assurer la sécurité du pays, M.Ayrault estime qu'"une opération de maintien de la paix sous Casques bleus paraît seule à même de répondre aux besoins de la Centrafrique. La Misca effectue un travail indispensable, qui doit être conforté dans la durée", explique le chef du gouvernement.

Le ministre français de la Défense a expliqué que la mission sur le terrain avait un peu changé. Priorité est désormais donnée au maintien de l'ordre dans Bangui et à la sécurisation accrue en dehors de la capitale centrafricaine.

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Jean-Yves Le Drian, ministre français de la Défense


Joint par la Voix de l'Amérique, le Secrétaire de la Commission à la Défense reste perplexe concernant les assurances du gouvernement français. Philippe Folliot s'inquiète : "quand François Hollande nous disait que nous irions en Centrafrique avec peu d'effectifs et pour pas longtemps, c'est une forme de double mensonge. Nous savons que nous serons en Centrafrique pour longtemps et nous aurons besoin de plus de troupes pour assurer la stabilité du pays."

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Le deputé français Philippe Folliot joint par Nicolas Pinault

Le député UDI dresse un parallèle avec l'intervention internationale au Kosovo où 45.000 soldats avaient dû être engagés. Or, ce pays des Balkans ne représente que 10 % de la superficie de la Centrafrique.