"Le Casque bleu a été grièvement blessé mais est désormais dans un état stable", a déclaré lundi à l'AFP par téléphone Uwolowulakana Ikavi-Gbetanou, porte-parole de la Minusca.
Il a été blessé lors de l'attaque de son convoi menée par des présumés antibalaka, à proximité de Gambo, à environ 450 km à l'est de la capitale, Bangui, selon un communiqué de l'ONU.
La mission de l'ONU en Centrafrique "condamne avec fermeté cette nouvelle tentative de mettre en péril sa mission et rappelle que son déploiement n'a d'autres objectifs que la protection des populations civiles et le retour de la paix et de la stabilité".
L'est et le sud-est de la Centrafrique subissent une flambée de violences depuis début mai.
Gambo, à 70 kilomètres de Bangassou (sud-est), a été le théâtre de tueries début août, faisant au moins six morts parmi le personnel humanitaire présent sur place et de civls en nombre indéterminé, sans qu'un bilan ait pu être établi.
A l'époque, la Croix-Rouge centrafricaine avait parlé de "plusieurs dizaines" de morts civils.
Le conflit en Centrafrique a commencé avec le renversement en 2013 de l'ex-président François Bozizé par les milices Séléka prétendant défendre la minorité musulmane, entraînant une contre-offensive des antibalaka majoritairement chrétiens.
La quinzaine de groupes armés recensés en Centrafrique se battent aujourd'hui pour le contrôle des ressources naturelles (diamants, or, bétail...).
L'intervention de la France (2013-2016) et la Minusca (12.500 hommes) ont permis la tenue d'une élection présidentielle début 2016 et le retour d'un calme relatif à Bangui.
En marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a appelé mardi la communauté internationale à "ne pas oublier" la Centrafrique.
Avec AFP