Aux termes d'une résolution proposée par la France et adoptée à l'unanimité, l'embargo ainsi que le gel des avoirs et l'interdiction de voyager imposés aux individus sanctionnés restent en vigueur jusqu'au 31 janvier 2017.
Depuis 2014, la Conseil a frappé de sanctions ciblées des responsables des deux milices rivales, l'ex-coalition rebelle Séléka et les anti-balaka, ainsi que l'ancien président François Bozizé, renversé en mars 2013 par la rébellion.
Le mandat du groupe d'experts chargés de contrôler l'application des sanctions est aussi prolongé jusqu'au 28 février 2017.
La résolution note que certains des individus sanctionnés -une allusion notamment à M. Bozizé- ont continué de voyager dans la région malgré l'interdiction qui leur est faite.
Le Conseil souligne à ce propos que "les personnes qui facilitent délibérément le voyage" d'une personne sanctionnée peuvent aussi tomber sous le coup des sanctions de l'ONU.
La résolution rappelle aussi que la RCA a été autorisée à reprendre ses exportations de diamants bruts sous le strict contrôle du Processus de Kimberley. Le Conseil "demande aux centres diamantaires et aux Etats de la région de redoubler de vigilance" pour éviter la contrebande.
Pour l'ambassadeur français François Delattre, "cette résolution est importante car elle renforce le régime de sanctions en RCA sur la question du trafic de ressources naturelles, en particulier des diamants, et renforce également les dispositions sur l'interdiction de voyager".
Ce texte, estime-t-il, "envoie un signal clair sur notre détermination à agir contre ceux qui cherchent à faire dérailler le processus de sortie de crise" en Centrafrique.
Avec AFP