Centrafrique : la rébellion met fin au cessez-le-feu

Les soldats centrafricains patrouillent dans Bangui,le 10 janvier 2013

Hasard ou non, le président Bozize annonce ce mercredi soir la libération des prisonniers politique et la fin du couvre-feu
La coalition rebelle centrafricaine du Séléka a annoncé mercredi qu'elle allait reprendre les armes après l'expiration de son ultimatum de 72 heures au président François Bozizé à qui elle demande le respect des accords de paix de Libreville du 11 janvier.

Le Séléka avait pris les armes le 10 décembre pour exiger l'application d'accords de paix précédents et notamment l'intégration dans l'armée d'anciens combattants. Lors d'une offensive éclair, ils avaient mis en déroute les Forces armées centrafricaines (FACA) pour finalement s'arrêter aux portes de Bangui, la capitale, sous la pression internationale.

Les rebelles ont finalement signé les accords de Libreville qui ont abouti à l'entrée de ministres issus de leurs rangs dans un gouvernement d'union nationale dirigé par un Premier ministre de l'opposition, Nicolas Tiangaye.

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Le Général Noel Essongo, représentant du Médiateur Denis Sassou Nguesso, au micro de Nathalie Barge

Hasard ou non, le président centrafricain François Bozizé a pris mercredi soir deux décrets permettant de libérer les "prisonniers politiques" et de lever le couvre-feu, deux des revendications de la rébellion du Séléka.

"Les personnes arrêtées, détenues, condamnées à partir du 15 mars 2012, jusqu'à la date de prise de ce décret sont libérées (...). Cette mesure s'applique aux prisonniers politiques et de guerre mentionnés dans les accords de Libreville", selon le décret lu à la radio nationale.

Un autre décret met fin au couvre-feu instauré le 12 janvier, ce qui devrait conduire à la levée des barrages des partisans du président réclamée par le Séléka.