"Nouvelles allégations d'abus sexuels" contre du personnel de l'ONU en Centrafrique

Quartier de PK5 à ‪#‎Bangui‬, forte présence des soldats français et de la Minusca après des échanges de tirs avec un groupe d'hommes armés qui tentent de perturber le référendum. (VOA/Tatiana Mossot).

La Minusca a annoncé avoir reçu "de nouvelles informations sur les allégations d'exploitation sexuelle et d'abus sexuels commis par des membres des forces et des civils des Nations unies" dans le pays en 2014 et 2015

"Ces allégations seraient liées à des incidents qui se sont produits en 2014 et 2015", dans la préfecture de Kémo (centre), indique un communiqué de la Minusca, déjà frappée à plusieurs reprises par des scandales de même nature.

"Dans l'immédiat, notre principale préoccupation est de veiller à ce que les victimes soient assistées et que toutes les informations fassent immédiatement l'objet d'enquêtes afin que les auteurs soient sanctionnés proportionnellement à leurs actes", ajoute la Minusca, précisant qu'une équipe d'enquêteurs "se rendra rapidement dans la région".

Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté le 11 mars une résolution qui s'attaque pour la première fois aux abus sexuels commis par les Casques bleus, un problème récurrent et particulièrement aigu en Centrafrique ou en République démocratique du Congo.

La résolution, proposée par les Etats-Unis, prévoit de rapatrier des contingents entiers de Casques bleus en cas de soupçon d'abus sexuels ou d'exploitation sexuelle.

Sur les 69 cas d'accusations d'abus ou d'exploitation sexuels recensés par l'ONU en 2015, plus de la moitié (38) ont été enregistrés dans deux des 16 missions de maintien de la paix de l'ONU dans le monde: 22 en Centrafrique et 16 en RDC.

Dans un entretien à l'AFP en février, le patron de la Minusca, Parfait Onanga-Anyanga, avait prévenu qu'il y aurait "certainement" d'autres cas d'abus sexuels, après la dernière affaire mise au jour mi-février. "Il n'y a pas de raison que cela s'arrête là, maintenant que les langues se délient", avait-il relevé.

Parallèlement à l'ONU, la justice française enquête sur de présumés cas de viols commis par des soldats de l'opération Sangaris déployés en Centrafrique.

Avec AFP