"Les douloureux épisodes qui, ces jours derniers, ont détérioré une situation déjà délicate en Centrafrique suscitent en moi une vive préoccupation", a affirmé le pape François, dimanche 1er novembre, devant la foule rassemblée place Saint-Pierre pour la traditionnelle prière de l'Angelus.
"J'appelle toutes les parties impliquées à mettre fin à ce cycle de violences", a ajouté le pape.
François a ensuite affirmé que le 29 novembre prochain, il souhaitait "de tout cœur" se rendre comme prévu à la cathédrale de Bangui durant le voyage apostolique qu'il "espérait" accomplir dans ce pays.
Samedi, au moins deux personnes ont été tuées et plusieurs blessées à Bangui par des musulmans armés qui ont lancé de nouvelles attaques contre des quartiers abritant des chrétiens dans le sud-ouest de la capitale. Selon une source militaire, plusieurs centaines de personnes ont fui ces zones par peur des violences.
Visite en Afrique sous haute sécurité
Ces évènements surviennent 48 heures après que quatre personnes ont été tuées et une vingtaine blessées jeudi dans des violences à Bangui où, après la mort de deux d'entre eux, des musulmans armés avaient mené des représailles dans des quartiers chrétiens.
Le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par la rébellion Séléka a plongé l'ex-colonie française dans sa plus grave crise depuis son indépendance en 1960, déclenchant des tueries entre communautés musulmanes et chrétiennes en 2013 et 2014.
Le 10 septembre, Jorge Bergoglio avait annoncé qu'il se rendrait pour la première fois sur le continent africain, en visitant le Kenya, l'Ouganda et la Centrafrique du 25 au 30 novembre.
Ce voyage comporte plusieurs risques liés à la sécurité, les trois pays visités, qui comptent d'importantes communautés catholiques, étant secoués par des conflits ou des violences.
Avec AFP