Un calme précaire régnait samedi dans la capitale libyenne, selon des correspondants de l'AFP.
"Nous avons réussi à obtenir un accord de cessez-le-feu", a indiqué le GNA, exécutif soutenu par l'ONU, dans un communiqué.
L'accord sera supervisé par le gouvernement d'union ainsi que par "des dignitaires des villes de Tarhuna (120 km au sud-est de Tripoli) et de Ghariane" (85 km au sud de Tripoli), a-t-il ajouté.
De violents affrontements à l'artillerie lourde ont éclaté jeudi en fin de journée entre deux groupes armés contrôlant différents secteurs dans l'est de la capitale libyenne. Un des groupes reprochait à l'autre d'avoir enlevé quatre de ses membres, selon l'agence de presse libyenne LANA basée à Tripoli.
La moitié de la capitale libyenne a été paralysée par ces affrontements qui se sont poursuivis vendredi et des familles prises au piège entre les tirs de roquette et de canons anti-aériens avaient exhorté les autorités à intervenir.
Le Croissant rouge libyen avait dû installer un hôpital de campagne sur un rond-point près de la zone de combat.
Au moins neuf personnes ont été blessées, selon les secours. Les autorités n'ont elles fourni aucun bilan.
Trois comités sont chargés de suivre l'application du cessez-le-feu et le traitement des blessés ainsi que "d'évaluer les dégâts matériels (...) afin de réparer ou d'indemniser les habitants", a ajouté le GNA.
Déchirée par des luttes de pouvoir et en proie à une insécurité chronique depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est dirigée par deux autorités rivales: le gouvernement d'union nationale à Tripoli et une autorité basée dans l'Est.
De nombreuses milices contrôlent également différents secteurs de Tripoli et du pays.
Sur son compte Twitter, l'émissaire des Nations unies pour la Libye, Martin Kobler, a appelé les Libyens "au calme, au dialogue et à la protection des civils".
Avec AFP