En 2016, le pays a enregistré un taux de croissance de 8%, tandis que l'inflation a été contenue autour de 1% et le déficit budgétaire a atteint 4% du PIB, "conforme aux objectifs".
Toutefois, "les événements récents et les chocs extérieurs qui ont affecté la Côte d'Ivoire requièrent une révision des projections économiques et budgétaires pour 2017", a indiqué le FMI dans un communiqué, au terme d'une mission de deux semaines en Côte d'Ivoire.
"La chute de plus de 35% des cours mondiaux du cacao a diminué les revenus d'exportation et les recettes budgétaires. (...) Des revendications sociales ont donné lieu à des dépenses budgétaires supplémentaires", poursuit le communiqué, soulignant toutefois que "la croissance économique devrait rester forte en 2017".
Les fonctionnaires ivoiriens avaient mené en janvier 2017 une longue grève de trois semaines pour exiger des augmentations de salaires et le paiement des stocks d'arriérés pour environ 130.000 travailleurs, soit près de 80% de l'effectif de la fonction publique.
Les cours du cacao sont tombés début mars à leur niveau le plus bas depuis plus de trois ans, en raison d'un excédent prévu de 264.000 tonnes de l'offre par rapport à la demande pour la saison 2016-2017 qui a débuté en octobre 2016.
Depuis novembre 2016, les producteurs ivoiriens n'arrivent plus à écouler leur récolte et les prix minimum d'achat, fixés par le gouvernement, ne sont plus respectés.
Le FMI et la Côte d'Ivoire ont convenu de "la nécessité de continuer les réformes structurelles nécessaires à une croissance tirée par le secteur privé.
Première économie francophone en Afrique de l'ouest, la Côte d'Ivoire a enregistré ces dernières années des taux de croissance impressionnants: 10,7% en 2012, 9,2% en 2013, 8,5% en 2014, 9,5% en 2015.
Mais "la croissance rapide n'a pas été accompagnée par la création d'emplois de qualité au cours de ces dernières années", a récemment déploré la Banque mondiale, selon qui le principal défi du gouvernement ivoirien est de réduire la pauvreté.
Avec AFP