Cinq internationales américaines attaquent leur fédération pour discrimination salariale

Christie Rampone, Alex Morgan et Carli Llyod, le 27 mai 2015, New York. (Andy Marlin-USA TODAY)

Cinq championnes du monde américaines membres de l'équipe nationale attaquent la fédération de football de leur pays devant la justice civile pour discrimination salariale, dénonçant l'écart de traitements avec leurs collègues hommes.

"Nous avons prouvé ce que nous valions au fil des années", a commenté Carli Lloyd, milieu de terrain élue meilleure joueuse de la Coupe du monde 2015. "Nous sortons d'une victoire en Coupe du monde et l'écart salarial entre hommes et femmes est simplement trop important."

Les quatre autres joueuses, toutes des vedettes de la sélection américaine, sont Becky Sauerbrunn, Hope Solo, Alex Morgan et Megan Rapinoe.

En sept éditions de la Coupe du monde, l'équipe féminine américaine l'a emporté trois fois (1991, 1999 et 2015) et n'a jamais fini au-delà de la troisième place.

Elle reste également sur trois victoires d'affilée aux Jeux olympiques et sur quatre titres en cinq compétitions depuis 1996.

Selon le New York Times, les joueuses de l'équipe nationale perçoivent un salaire de base annuel de 72.000 dollars, assortis de primes de match, qui n'excèdent cependant pas 1.350 dollars.

Les joueurs de l'équipe nationale, eux, ne reçoivent pas de salaire de base mais touchent, au minimum, 5.000 dollars par match amical et jusqu'à 17.625 dollars en cas de succès contre une équipe de premier plan.

"Nous n'avons pas vu le recours et ne pouvons donc pas commenter sur les détails du document, mais nous sommes contrariés par cette action" en justice, a commenté la fédération américaine dans une réaction transmise à l'AFP.

"Nous sommes aux avant-postes du football féminin et sommes fiers de notre engagement dans la fondation du jeu féminin aux Etats-Unis ces trente dernières années", a ajouté la fédération.

Avec AFP