Ce chiffre représente une hausse de 300.000 personnes par rapport à février 2016. "Les partenaires humanitaires sont prêts à augmenter leur soutien pour aider les familles en difficulté à trouver la nourriture dont elles ont besoin au quotidien", a déclaré Peter De Clercq, le coordinateur humanitaire de l'ONU pour la Somalie.
"Le plan d'urgence humanitaire pour la Somalie 2016 est financé à 32% et il est urgent de débloquer des ressources supplémentaires pour soutenir les efforts visant à lutter contre la malnutrition et à favoriser l'accès à la nourriture", a-t-il ajouté.
Selon une étude menée par l'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO), 1,1 million de Somaliens ne peuvent subvenir à leurs besoins quotidiens en nourriture, et 3,9 millions ont besoin d'aide pour éviter de se retrouver dans la même situation.
Ces chiffres comprennent 300.000 enfants âgés de moins de cinq ans qui sont en situation de malnutrition aiguë, dont 50.000 sont sévèrement sous-alimentés.
La Somalie a notamment souffert du phénomène météorologique El Niño, un courant chaud équatorial du Pacifique qui réapparaît tous les cinq à sept ans et qui a provoqué une grave sécheresse dans le nord du pays.
La malnutrition affecte particulièrement les 1,1 million de Somaliens qui sont déplacés dans leur pays, note Ocha, qui relève que beaucoup d'entre eux "vivent dans des conditions effroyables dans des campements dispersés dans tout le pays".
"La seule vérité c'est qu'aujourd'hui en Somalie, l'impact de la vulnérabilité face au climat, du conflit et des déplacements (de population) surpasse la capacité de résistance des gens", a déclaré Richard Trenchard, responsable de la FAO pour la Somalie.
En 2012, une sécheresse de grande ampleur combinée à la guerre civile avait provoqué une famine faisant plus de 250.000 morts. Une précédente sécheresse, 20 ans auparavant, avait fait le même nombre de victimes.
Avec AFP