Il s'agit des pertes les plus importantes enregistrées en un seul jour par les forces ukrainiennes depuis le nouveau cessez-le-feu entré en vigueur en août dernier.
Ces affrontements ont eu lieu près du village de Krymskoe, à une quarantaine de kilomètres au nord de Lougansk, la "capitale" d'une des deux régions séparatistes qui échappent au contrôle de Kiev, a dit à des journalistes le secrétaire du Conseil ukrainien de sécurité et de défense, Oleksandr Tourtchinov.
Celui ci a par ailleurs accusé la Russie d'avoir récemment "augmenté son contingent militaire dans les territoires occupés", formule par laquelle Kiev désigne les deux "républiques" autoproclamées de Lougansk et de Donetsk.
Les observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ont estimé de leur côté que "le niveau de violence a(vait) augmenté" et ont enregistré la semaine dernière "le nombre de violations du cessez-le-feu le plus élevé en une semaine depuis la mi-juin".
L'OSCE note en outre que "le calme prévaut" à Lougansk avec une "présence armée réduite" après plusieurs jours de crise au sein des autorités locales. Le dirigeant de cette République autoproclamée, Igor Plotnitski, avait dénoncé mercredi une tentative de coup d'Etat fomentée par son ex-ministre de l'Intérieur, Igor Kornet.
En visite à Bruxelles, le président ukrainien Petro Porochenko a par ailleurs discuté avec la chancelière allemande Angela Merkel de l'"évolution dangereuse de la situation dans le Donbass (région qui englobe celles de Donetsk et de Lougansk)", selon un communiqué de la présidence ukrainienne.
L'Ukraine est en proie depuis avril 2014 à un conflit opposant les forces gouvernementales à des séparatistes prorusses qui a fait plus de 10.000 morts. Kiev et les Occidentaux, accusent la Russie de soutenir militairement les rebelles, ce que Moscou dément.
Des accords de paix signés à Minsk en 2015 ont abouti à l'instauration de plusieurs trêves, faisant en grande partie cesser les violences. Le volet politique des accords de Minsk n'a jamais été mis en œuvre, les belligérants se rejetant la responsabilité de cet échec.
Avec AFP