Les déserteurs semblaient protester contre des promesses non-tenues par leur chef.
Certains parlent d'une tentative de mutinerie échouée, mais la hiérarchie militaire dénonce un abandon.
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Au total, ils sont 50 gendarmes maliens qui, dès leur arrivée à Bamako en provenance de théâtres d'opération comme Gouma, Koura et Diabaly dans la région de Ségou, ont été mis aux arrêts. Ils sont arrivés sans informer leur hiérarchie.
En effet, ils avaient été missionnés pour une semaine. Ce délai a été prolongé une autre semaine et jusqu’à trois mois pour nécessité de service.
Durant leur maintien sur les théâtres d’opération, ces gendarmes, selon leurs familles,n’ont pas reçu aucun salaire et vivaient à leurs propres frais.
En plus,ils ont participé à la présélection pour l’examen du Certificat Inter-arme (C.I.A) effectué sur place, dans leur secteur d’affectation.
Ceux qui ont été admis à cette présélection devaient être autorisés à se rendre à Bamako, centre unique pour l’examen final.
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Malheureusement pour eux, ils ont été maintenus sur place sans autre explication sur l’éventualité ou la possibilité d’une session spéciale pour eux.
Pour les responsables militaires joints par VOA Afrique, aucun argument ne tient face à leur acte d'abandon. Et un tel comportement ne peut être toléré dans l'armée.
Cette information s’est répandue dans les prisons militaires de Kati, Camp Para et Génie militaire. Ces arrestations ont lieu à la veille de la vaste opération contre les groupes jihadistes au centre du pays.