Cinquante morts et 123.000 sans abri depuis juin après des inondations au Niger

Une inondation au Niger en 2012.

Au moins cinquante personnes sont mortes et 123.000 ont été déclarées sans-abri depuis juin au Niger, après des inondations catastrophiques provoquées par de fortes pluies, particulièrement dans des zones situées en plein désert, selon un dernier bilan publié cette semaine par l'ONU.

"Les inondations de cette année ont affecté 123.239 personnes, soit 16.370 ménages, et causé 50 décès", précise le dernier bulletin du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) à Niamey.

Les intempéries ont causé l'effondrement de 13.875 habitations.

Un précédent bilan gouvernemental à la mi-août avait fait état de 14 morts et 46.000 sinistrés.

Selon l'ONU et le gouvernement, "les trois quarts des personnes affectées", sont localisées dans les régions de Maradi (sud-est) et dans les régions de Tahoua (ouest) et Agadez (nord), deux des régions les plus désertiques du pays.

Tahoua et Agadez sont aussi des zones d'élevage et de maraîchage où les inondations ont tué quelque 20.000 têtes de bétail (vaches, chèvres, moutons, chameaux) et dévasté plusieurs centaines d'hectares de jardins, avaient déploré fin août les autorités locales.

Fin septembre, sur les 16.370 ménages sinistrés, près de 12.000 ont reçu une assistance en vivres des autorités.

Les agences onusiennes dont l'Unicef, ont appuyé les services gouvernementaux pour fournir de l'eau potable et des aides matérielles aux sinistrés.

La saison des pluies, qui ne dure que trois à quatre mois, est quasiment terminée au Niger, pays régulièrement victime de graves crises alimentaires en raison de la sécheresse et des inondations.

Début juin, l'ONU avait tiré la sonnette d'alarme sur les risques de nouvelles inondations cette année qui pourraient affecter plus de 100.000 personnes dans ce pays pauvre.

En 2015, près de 103.000 personnes avaient été sinistrées par des inondations au Niger, qui avaient fait des dizaines de morts.

Avec AFP