L'ONU appelle à agir avant qu'il ne soit trop tard sur le climat

Une participante arrive à la COP21, au Bourget, le 3 décembre 2015.

L'ONU a appelé le monde à être plus ambitieux en matière de lutte contre le changement climatique avant qu'il ne soit trop tard, au premier jour d'une réunion de quelque 200 pays signataires de l'accord de Paris.

"Le laps de temps qui nous est imparti pour s'attaquer au changement climatique arrive bientôt à échéance", a déclaré la responsable climat de l'ONU, Patricia Espinosa, à Bonn (Allemagne). "Nous devons accroître radicalement nos ambitions" a-t-elle insisté lors d'une conférence de presse retransmise sur internet.

L'accord de Paris sur le climat de 2015 vise à contenir le réchauffement mondial sous les 2°C, voire 1,5°C, par rapport à l'ère préindustrielle. Mais les engagements de réduction d'émissions de gaz à effet de serre pris jusqu'à présent par les Etats signataires conduiraient à un monde à +3°C.

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"Une augmentation de cette ampleur serait extrêmement déstabilisante. Nous ne pouvons pas le permettre", a souligné Mme Espinosa.

La session de négociations de Bonn, qui doit s'achever le 10 mai, est la première étape d'une année cruciale dans la lutte contre le dérèglement climatique, qui doit s'achever avec la 24e conférence climat de l'ONU (COP24) en Pologne en décembre.

D'ici cette date, les signataires doivent notamment finaliser les règles d'applications de l'accord de Paris pour permettre son application en 2020. Face à l'urgence climatique, ils sont également encouragés à réviser leurs engagements nationaux de réduction des émissions.

"Nous n'avons pas de temps à perdre", a plaidé Luke Daunivalu, négociateur en chef des îles Fidji, qui président actuellement la COP.

"Les impacts climatiques sont déjà visibles tout autour de nous. La gravité et la fréquence des inondations, des tempêtes, des sécheresses, de la hausse du niveau de la mer et d'autres conséquences ne font qu'augmenter et des centaines de millions de personnes risquent d'être déplacées", a souligné dans un communiqué Gebru Jember Endalew, qui préside le groupe des pays les moins avancés (PMA).

Avec AFP