"Cette entrée en vigueur rapide est un signal politique clair confirmant que tous les pays sont engagés en faveur d'une action décisive contre le changement climatique", soulignent dans un communiqué Patricia Espinosa, la responsable climat de l'ONU, et Salaheddine Mezouar, le ministre marocain des Affaires étrangères, qui présidera la COP22.
"Jamais un accord international n'aura mis aussi peu de temps pour être ratifié", "à peine onze mois", a souligné le président français François Hollande lors de l'inauguration d'un centre d'énergies renouvelables en France. La Commission européenne a salué pour sa part "un événement exceptionnel".
Pour entrer en vigueur, l'accord devait être ratifié par 55 pays représentant au moins 55% des émissions de gaz à effet de serre (GES). Cela s'est produit bien plus vite que prévu.
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Aujourd'hui, 97 des 192 Etats ayant signé le texte l'ont ratifié (représentant 67,5% des émissions). Une vingtaine devraient encore le faire d'ici à l'ouverture de la réunion de Marrakech, a indiqué la présidente de la COP21 Ségolène Royal.
"Le changement climatique est le plus grand défi à relever, et les villes" feront leur part du travail, a dit à ses côtés la maire de Paris Anne Hidalgo, présidente élue du réseau des métropoles pour le climat (C40).
Toutefois, ce rythme inespéré ne doit pas masquer les immenses efforts que les pays vont devoir faire pour respecter l'objectif de limiter la hausse du thermomètre "bien en-deçà 2°C" par rapport à avant la Révolution industrielle.
Sachant que la température moyenne de la planète a déjà gagné près de 1°C - et encore bien plus en Arctique ou en Méditerranée - le temps est compté, répètent les climatologues.
Pour arriver à plafonner le réchauffement sous 2°C, les émissions de GES doivent cesser de croître, puis être réduites de 40 à 70% entre 2010 et 2050 selon les experts du climat.
Avec AFP.