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Le fichier électoral encore non toiletté fait état de 755 085 nouveaux inscrits pour l’année 2024, parmi lesquels 8830 Camerounais de la diaspora. Pour Maurice Kamto, le président du mouvement pour la renaissance du Cameroun, ces chiffres ne reflètent pas la réalité de la diaspora sur le fichier électoral.
« Depuis la clôture des inscriptions sur les listes électorales en Août 2018, jusqu’en 2024, il n’y’a pas eu d’opérations d’inscriptions sur les listes électorales dans la diaspora. Il n’y’a donc pas eu réunion des commissions, il ne pouvait donc avoir ni toilettage ni refonte... La diaspora camerounaise est estimée à 6 millions de personnes, il y’a moins de 20.0000 Camerounais inscrits dans toute la diaspora en 2019 », a indiqué Maurice Kamto, président du mouvement pour la renaissance, Mrc.
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Elecam, l’organe électoral dément toute volonté d’exclure les Camerounais de la diaspora du jeu électoral.
« Pour la diaspora, on a eu un moment de léthargie quand il y’a eu le Covid, ce qui a fait que la diaspora a été un peu mise de côté mais sans être oubliée. Mais dès que nous avons pu avoir la possibilité de nous remettre au travail, on l’a fait et on a repris au cours de cette année. On a visité les 46 missions et postes consulaires du Cameroun dans le monde, en Afrique, en Asie, en Europe et en Amérique. C’est pour dire qu’aujourd’hui, tout est revenu dans l’ordre. Vous avez vu qu’il y’a eu quelques agitations de Camerounais à Paris et Bruxelles qui réclamaient les inscriptions, et dès que nous avons lancé les inscriptions, plus personne ne s’est retrouvée dans la rue », explique Éric Essoussé, directeur général des élections.
Maurice Kamto a en outre dénoncé le flagrant délit de manipulation du fichier électoral actuel au profit du parti au pouvoir.
« Elecam agissant en coaction avec ses partenaires techniques allemands recourt à une stratégie, qui vise à maintenir le plus bas le nombre des inscrits sur les listes électorales. Le comportement d’Elecam et de ses partenaires techniques confirment ces pratiques établies depuis l’adoption du nouveau code électoral en 2012 et de la refonte du fichier électoral qui s’en ait suivi. Il s’agit, là de pratiques criminelles qui tuent les balbutiements de la justice Camerounaise, la justice ne peut plus les laisser impunis », martèle Maurice Kamto.
Les responsables d’Elections Cameroon affirment pour leur part que le système électoral étant inclusif, il est difficile d’y faire la fraude.
« Nous voulons avoir un fichier crédible pour que quand nous partons à l’élection que le fichier soit accepté de tous et comme justement tout le monde est dans la commission y compris les partis politiques c’est pour cela que vous voyez qu’au-delà des critiques, ils peuvent peut être apporter les améliorations dans la manière d’inscrire mais pas sur les noms qui sont dans le fichier électoral parce que notre système est tel que tout le monde est comptable de ce qu’on fait que ce soit lors des inscriptions ou la distribution des cartes électorales », se défend Éric Essoussé, directeur général des élections.
Lire aussi : cameroun le gouvernement qualifie « d’activites clandestines », les alliances de l’opposition en coursEn visite au Cameroun Volker Turk, le haut représentant des nations unies pour les droits de l’homme et la démocratie a indiqué la nécessité d’un scrutin apaisé au Cameroun en 2O25.
« Chaque période préélectorale est toujours délicate et sensible, l’un des objectifs de ma mission c’était aussi de savoir comment on se prépare pour cette phase préélectorale, j’ai demandé aux partis politiques de tout faire pour qu’il n’y’ ait pas un discours de haine parce qu’on voit malheureusement des sociétés divisées et les responsables politiques ont une très grande responsabilité à cet égard », a soutenu Volker Türk.
Une délégation des nations unies a séjourné en juillet dernier au Cameroun et s’est entretenue avec l’administration, les formations politiques et la société civile sur les conditions d’une bonne organisation des prochaines élections au Cameroun.