La coalition rejette les accusations de Moscou sur un raid meurtrier en Irak

L'état islamique a incendié une usine de production de soufre à Qayyarah, dans les environs de Mossoul, Irak,le 23 octobre 2016.

La coalition internationale antijihadistes menée par les Etats-Unis a rejeté dimanche les accusations de Moscou selon lesquelles elle était responsable de frappes aériennes ayant tué des civils près de Kirkouk, en Irak.

La coalition "a déterminé avec certitude que nous n'avons pas mené de frappes ayant fait des victimes civiles à Dakouk", a déclaré un porte-parole, le colonel John Dorrian, sur les réseaux sociaux.

La Russie a accusé la coalition de "crimes de guerres" après un raid aérien qui a provoqué vendredi la mort de 15 femmes dans un lieu de culte chiite de cette localité située à 50 kilomètres de Kirkouk.

Si les avions de la coalition ne sont pas impliqués, les frappes ont pu être menées par l'aviation irakienne, qui n'a pas fait de commentaire.

Les services du Premier ministre irakien Haider al-Abadi ont toutefois annoncé qu'il avait ordonné l'ouverture d'une enquête sur les circonstances de ce drame.

"Les résultats seront annoncés quand l'enquête sera terminée", ont précisé ces services.

Des appareils turcs ont également mené des raids en Irak, mais ces derniers visaient des positions kurdes éloignées de Dakouk.

Dans un communiqué, le porte-parole de l'armée russe Igor Konachenkov a dénoncé samedi "des dizaines de morts (parmi les) civils dont des femmes et des enfants" dans cette ville où le groupe Etat islamique n'est pas présent "selon les informations" dont dispose l'armée russe.

"Nous avons observé à de nombreuses reprises que de telles frappes meurtrières (...), qui ont toutes les apparences de crimes de guerre, deviennent pratiquement une routine quotidienne pour l'aviation de la coalition internationale", selon lui.

L'Union européenne et le président français François Hollande notamment ont accusé ces derniers jours la Russie, alliée de Damas, de "crimes de guerre" dans ses raids sur la ville d'Alep, dans le nord de la Syrie.

Avec AFP