"Le diagnostic pour le patient a été un infarctus, son état est stable et il est totalement conscient", a déclaré à l'AFP Andrey Rojas, responsable du centre médical de la localité de Fusagasugá, à 77 km de Bogota.
Agé aujourd'hui de 59 ans, l'ancien chef guérillero avait déjà fait un infarctus il y a trois ans à Cuba, pays qui avait accueilli les négociations de paix ayant mené au désarmement de la principale guérilla du pays qui a connu plus de 50 ans de conflit ayant fait au moins 260.000 morts.
Rodrigo Londoño avait également subi en juillet un accident vasculaire cérébral léger.
Il a suspendu le 9 février sa campagne publique pour la présidentielle par "manque de garanties" de sécurité, et appelé mercredi à sauver l'application de l'accord de paix qu'il estime menacée.
"Nous voyons comment s'unissent les forces, petites mais très puissantes, qui veulent, à l'intérieur et à l'extérieur de l'Etat, faire échouer ce processus de paix historique et beau qui a été un exemple dans le monde", a affirmé mercredi Timochenko.
Les Colombiens sont appelés à désigner le 11 mars leurs parlementaires, puis le 27 mai un successeur au président Juan Manuel Santos, qui quittera le pouvoir à l'issue de deux mandats de quatre ans. Un second tour pourrait avoir lieu le 17 juin.
L'ex-guérilla marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie, désarmée et reconvertie en parti politique sous le nom de Force alternative révolutionnaire commune, avec le même acronyme Farc, y présentera des candidats pour la première fois depuis sa création en 1964.
Mais la Farc a dénoncé à plusieurs reprises divers obstacles à l'application de l'accord de paix, comme le manque de garanties pour la sécurité des ex-combattants, les problèmes de financement électoral et les libérations retardées des rebelles amnistiés.
Malgré tout, Rodrigo Londoño a démenti mercredi toute rumeur sur un possible abandon de sa candidature présidentielle. Crédité de 1% des intentions de vote, il se place en dernière position parmi les candidats, selon les récents sondages.
L'accord de paix garantit aux anciens rebelles 10 sièges au Parlement - cinq dans chaque chambre - pour deux périodes de quatre ans. Mais ils doivent quand même participer aux élections et peuvent éventuellement remporter davantage de sièges.
Avec AFP