"Nous avons arrêté nos opérations sur les sites de Mufulira et Kitwe", dans le nord du pays, a indiqué à l'AFP une source proche du groupe.
Dans un communiqué, le géant minier a justifié l'arrêt jusqu'à nouvel ordre des opérations de sa filiale Mopani Copper Mines par la baisse des cours du cuivre et les perturbations causées par le Covid-19 à ses chaînes d'approvisionnement.
Le président zambien Edgar Lungu a fermé les frontières du pays et interdit les rassemblements publics pour enrayer la propagation du Covid-19, dont 39 cas dont un mortel ont été à ce jour recensés dans le pays.
Lire aussi : Les pays africains s'organisent pour enrayer la propagation du coronavirusLe gouvernement zambien a vivement dénoncé la décision jugée "illégale" du groupe Glencore.
"Nous avons été élus pour protéger les travailleurs", a déclaré à la radio publique le ministre des Mines, Richard Musukwa. "Nous autorisons les licenciements lorsqu'ils sont justifiés mais pas dans ce cas-là, où Mopani cherche des faux prétextes pour le faire".
Selon le Syndicat des mineurs de Zambie (MUZ), la décision de Glencore menace 11.000 emplois.
"Nous soutenons le gouvernement, Mopani ne doit pas mettre ses mines en sommeil car cela va priver 11.000 mineurs de leur emploi", a déclaré à l'AFP son secrétaire général George Mumba.
Deuxième producteur africain de cuivre, la Zambie souffre depuis des années de la chute de ses cours, qui ralentissent son économie et alourdissent sa dette.