"Le gouvernement du Niger n'interférera jamais dans les procédures, ni ne commentera les décisions de justice", selon un communiqué transmis à l'AFP. "L'indépendance de la justice et la séparation des pouvoirs restent des normes intangibles au Niger", a-t-il assuré.
RSF a dénoncé mercredi la "condamnation inique" à deux ans de prison d'un journaliste d'une chaîne de télévision indépendante, Baba Alpha, accusé d'avoir usurpé la nationalité nigérienne.
L'ONG internationale de défense des journalistes a fustigé "la nature politique des poursuites", estimant que "cette décision disproportionnée" n'a d'autre "but que de faire taire un journaliste réputé pour son professionnalisme et sa vision critique de la gestion des affaires publiques".
Niamey rejette des "allégations insensées" et "attentatoires à l'image du Niger" de la part de RSF, qui a demandé aux "autorités nigériennes de revenir sur cette condamnation ubuesque".
Baba Alpha et son père âgé de 70 ans ont été condamnés à deux ans de prison et à dix ans de privation de tout droit civique et politique, selon leur avocat Me Boubacar Mossi qui va faire appel.
Ils sont également "interdits de tout emploi public" et leurs actes d'état civil jugés "faux" vont être "confisqués et détruits", ce qui revient à les rendre "apatrides", selon leur avocat.
Les deux hommes sont écroués depuis le 3 avril à la prison de Niamey.
Me Mossi a réaffirmé mardi que Baba Alpha, qui "est né et a grandi au Niger", "n'a d'autre nationalité que la nationalité nigérienne".
Jusqu'à son arrestation, Baba Alpha était le secrétaire général du Syndicat des travailleurs de l'information et de la communication.
Présentateur du journal de la très populaire chaîne de télévision Bonféreye, Baba Alpha a occupé le poste de président de la Maison de la presse, une association qui regroupe les organes de presse du pays.
Avec AFP