Conférence sur le climat: un accord in extremis évite le pire

Les délégués à la Conférence sur le changement climatique ont évité un échec total, mais sans accomplir grand chose

Un accord de justesse intervenu samedi à Varsovie en Pologne, a permis d’éviter un échec des négociations sur le climat, qui duraient depuis deux semaines. L'approbation d'un accord très modeste ouvre la voie à la signature en 2015 d’un pacte pour combattre le réchauffement climatique qui entrerait en vigueur en 2020.

A noter néanmoins qu’après deux semaines de négociations à la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, les délégués de plus de 190 pays se sont seulement entendus pour préparer leurs « contributions » dans la lutte contre les changements climatiques, et non de futurs engagements formels.

L’accord prévoit la répartition des objectifs de réduction des émissions de carbone entre pays riches et pauvres. Il couvre également des financement pour les pays vulnérables aux impacts du changement climatique.

Le futur accord de réduction des émissions de gaz à effet de serre sera légalement contraignant pour tous les signataires, mais impossible de prédire s’il permettra de limiter le réchauffement climatique à 2°C au cours du 21ème siècle. Selon les scientifiques, la Terre pourrait connaitre un réchauffement allant jusqu’à 4°C, ce qui pourrait entrainer la fonte des calottes glaciaires et l’inondation des côtes. Peu de pays seraient épargnés et un tel scénario entrainerait des mouvements massifs de population.

Pour sa part, le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) a averti qu’il est « minuit moins cinq » pour agir.

« Le fait est, que chaque pays, petit ou grand, chaque secteur, chaque ville, doit contribuer parce que sinon, nous ne serons pas en mesure de modifier l'effet de serre », a déclaré la secrétaire exécutive de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), Christiana Figueres.

Les pays en développement comme la Chine et l'Inde insistent pour que les pays riches adoptent des objectifs plus stricts que les pays les plus défavorisés. Mais les puissances occidentales disent attendre des économies émergentes qu’elles contribuent à la réduction de la pollution mondiale.