Congo-Brazza : deux nouveaux candidats de l'opposition pour la présidentielle

Denis Sassou Nguessou vote à Brazzaville, le 25 octobre 2015. (AFP PHOTO)

Guy-Brice Parfait Kolélas, ex-ministre du président Sassou Nguesso, est le candidat de l'IDC. Clément Miérassa, 67 ans, ministre pendant la transition, portera les couleurs du PSDC.

Deux opposants congolais ont annoncé samedi leur candidature à l'élection présidentielle anticipée du 20 mars pour laquelle l'actuel chef de l'Etat, Denis Sassou Nguesso, qui n'a pas encore annoncé s'il briguait un nouveau mandat, est présenté comme favori.

Guy-Brice Parfait Kolélas, 58 ans et ministre du président Sassou Nguesso entre 2009 et 2015, sera le candidat de son association, la Conférence des démocrates humanistes africains (CODEHA), une composante de l'Initiative pour la démocratie au Congo (IDC).

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Reportage de Ngouela Ngoussou, correspondant de VOA Afrique à Brazzaville

Clément Miérassa, 67 ans, ministre pendant la transition (1991-1992) portera les couleurs du Parti social démocrate congolais (PSDC), qui fait partie du Front républicain pour le respect de l'ordre constitutionnel et l'alternance démocratique (Frocad).

L'IDC et le Frocad sont les deux principales plateformes de l'opposition qui compte jusqu'ici quatre candidats avec celles des ex-ministres André Okombi Salissa et Pascal Tsaty Mabiala.

"Au vu de la situation actuelle de notre pays, il faut agir, mais agir pour le changement et la rupture", a déclaré Clément Miérassa devant un groupe de journalistes.

M. Kolélas, fils de Bernard Kolélas, éphémère Premier ministre de Pascal Lissouba en 1997, a annoncé son investiture devant ses partisans au Palais des congrès de Brazzaville.

"Je m'engage à livrer la bataille (présidentielle) à vos côtés (...) même si les conditions dans lesquelles va se dérouler cette élection ne sont pas bonnes", a-t-il lancé, épinglant notamment un fichier électoral selon lui pas "fiable".

Initialement prévue en juillet, l'élection a été ramenée au 20 mars par le président Sassou Nguesso qui, selon les dispositions de la nouvelle constitution promulguée début novembre, peut se représenter à un nouveau mandat.

Il a reçu fin janvier l'investiture de sa formation, le Parti congolais du travail (PCT, au pouvoir), mais n'a pas encore annoncé sa candidature, un passage obligé selon la loi électorale.

Le président cumule plus de 30 ans à la tête du Congo qu'il a dirigé sous le règne du parti unique entre 1979 et 1992. Revenu au pouvoir au terme d'une guerre civile en 1997, il a été élu en 2002 et réélu en 2009.

AFP