"Nous appelons le peuple congolais à la résistance pacifique et héroïque pour défendre l'ordre constitutionnel au cas où celui-ci venait à être violé", indique l'"Appel du dialogue" qui a sanctionné la fin de la rencontre et qui a été lu à la presse par Mabio Mavoungou Zinga, un des rapporteurs.
Ecoutez le reportage de Ngouela Ngoussou depuis Brazzaville, la capitale:
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Les organisateurs du dialogue ont par ailleurs exigé la tenue "dans les délais constitutionnels" de la présidentielle de 2016 et réaffirmé leur opposition à la tenue d'un referendum pour déterminer si M. Sassou Nguesso peut ou non briguer un troisième mandat.
Le dialogue, qui s'était ouvert dimanche, a réuni une vingtaine d'organes politiques et associatifs. André Okombi Salissa, ancien ministre (1997-2012) et actuellement député du Parti congolais du travail (PCT, au pouvoir), avait été désigné vice-président de cette rencontre.
Côté opposition, on comptait chez les organisateurs Pascal Tsaty Mabiala, premier secrétaire de l'Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS, première formation de l'opposition). Lundi soir, il a été interdit par la police d'embarquer pour Paris, selon lui parce que son parti a hébergé le dialogue.
Ce dialogue est intervenu après celui de Sibiti (ouest), convoqué du 13 au 17 juillet par le président Sassou Nguesso, et au cours duquel la grande majorité des participants - essentiellement issus de la majorité - a appelé au changement de la Constitution de 2002.
Les participants au dialogue de Sibiti ont soumis leurs recommandations et suggestions à l'appréciation du chef de l'Etat qui devrait en principe convoquer un référendum sur l'opportunité de modifier la Constitution pour ouvrir la voie à un troisième mandat.
Adoptée en 2002, la Constitution de la République du Congo stipule que nul ne peut être candidat à la présidentielle s'il a plus de 70 ans et limite à deux le nombre de mandats.
Âgé de 72 ans, M. Sassou cumule plus de trente ans à la tête du pays. Il a dirigé le Congo à l'époque du parti unique, de 1979 jusqu'aux élections pluralistes de 1992, qu'il a perdues. Revenu au pouvoir en 1997 à l'issue d'une violente guerre civile, il a été élu président en 2002 et réélu en 2009.
Au Congo, la Constitution prévoit l'organisation d'un référendum pour sa modification et la convocation de celui-ci est du ressort du chef de l'État.
VOA Afrique avec l'AFP