L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a indiqué vendredi avoir besoin de 20 millions de dollars (17,7 millions d'euros) pour lutter contre l'épidémie d'Ebola en RDC, pour laquelle il n'existe plus de cas confirmé, mais qui n'est pas officiellement terminée.
Le dernier cas connu de fièvre hémorragique Ebola en République démocratique du Congo, une patiente, est sortie le 3 mars d'un centre de traitement.
L'épidémie sera officiellement terminée après 42 jours (deux fois la durée maximale d'incubation du virus Ebola selon l'OMS), à partir de la date du second test négatif sur le dernier cas confirmé.
S'il n'y a pas de nouveaux cas, "la fin de l'épidémie sera déclarée le 12 avril", a indiqué aux médias à Genève le Dr Ibrahima-Soce Fall, sous-directeur général chargé des interventions dans les situations d'urgence à l'OMS.
Mais il est essentiel de maintenir sur place des capacités de "surveillance et de réaction" afin de détecter rapidement d'éventuels nouveaux cas, a-t-il dit.
"Nous avons plus de 1.169 survivants. Nous avons donc un programme important pour continuer à fournir des soins aux survivants, mais aussi pour nous assurer qu'il n'y a pas de résurgence (du virus) chez les survivants", a-t-il expliqué.
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"Si aucune nouvelle ressource n'est reçue, nous serons à court d'argent avant la fin de l'épidémie", a alerté l'agence spécialisée de l'ONU.
"Nous savons que l'attention internationale est actuellement davantage portée sur le Covid-19 mais (...) nous avons encore besoin de 20 millions de dollars supplémentaires pour que l'OMS puisse maintenir l'équipe sur le terrain car Ebola est aussi une question de sécurité sanitaire mondiale", a insisté M. Fall.
L'OMS a fait de cette épidémie, officiellement déclarée le 1er août 2018, une urgence sanitaire de portée internationale en juillet 2019, quand elle menaçait les pays voisins (Rwanda, Ouganda).
Avec 2.264 victimes, cette dixième épidémie d'Ebola enregistrée sur le sol congolais depuis 1976 est la deuxième la plus grave de l'histoire après celle qui a touché l'Afrique de l'Ouest de 2013 à 2016 (plus de 11.000 morts, essentiellement en Guinée, au Liberia, et en Sierra Leone).
Depuis, les autorités sanitaires disposent d'une arme majeure contre Ebola: la vaccination. Près de 320.000 personnes ont été vaccinées en RDC.
En outre, l'OMS est désormais en mesure de déployer des équipes en 24 heures grâce à la réforme de son programme d'urgence, menée à la suite de l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest.