"Dans un souci d'apaisement, et en vue de permettre la tenue du dialogue (...) l'IDC et le Frocad, en toute responsabilité, décident de suspendre, à compter de ce jour, le programme d'actions", indique le texte.
En réaction, le porte-parole de la police congolaise, Jules Monkala Tchoumou, a estimé que la décision annoncée par le Frocad et l'IDC était "un engagement (...) pris par les hommes politiques (d'opposition) pour tourner le dos à la violence".
Le 28 octobre, au lendemain de la proclamation des résultats du référendum, le Front républicain pour le respect de l'ordre constitutionnel et l'alternance démocratique (Frocad) et l'Initiative pour la démocratie au Congo (IDC) avaient appelé à des "journées villes mortes" tous les lundis, jeudis et vendredis à partir du 2 novembre "jusqu'au rétablissement de l'ordre constitutionnel".
Les deux plateformes entendaient ainsi contester les résultats du référendum qu'elles avaient appelé à boycotter.
Vendredi, déjà, les deux plateformes avaient fait machine arrière en annulant les marches auxquelles elles avaient appelé ce jour-là dans tout le pays, justifiant cette volte-face par la nécessité, à leurs yeux, de "pleurer" d'abord les personnes tuées le 20 octobre dans la répression de manifestations contre le référendum.
Quatre morts ont été enregistrés dans les violences, selon les autorités, et dix-sept selon l'opposition, ont ravivé dans l'opinion le spectre des épisodes de guerre civile ayant déchiré le Congo entre 1993 à 2003.
Selon les résultats publiés mardi, les Congolais ont approuvé à plus de 92% un projet de nouvelle constitution, faisant sauter les deux verrous interdisant à M. Sassou Nguesso de briguer un troisième mandat en 2016 : la limite d'âge et celle du nombre des mandats.
M. Sassou Nguesso a dirigé le Congo à l'époque du parti unique, de 1979 jusqu'aux élections pluralistes de 1992, qu'il a perdues. Revenu au pouvoir par les armes en 1997, il a été élu président en 2002 et réélu en 2009.
Avec AFP