Parfait Kolélas dément reconnaitre la victoire de Sassou Nguesso

Les partisans de Guy Brice Parfait Kolélas, un des candidats de l’opposition à la dernière élection présidentielle, à Brazzaville, Congo, 23 mars 2016.

Sur VOA Afrique, le candidat arrivé en deuxième position à la présidentielle du 20 mars à Brazzaville a déclaré qu’il contestait ces résultats mais respectait la validation de la victoire de Sassou par la Cour suprême.

Guy-Brice Parfait Kolélas a démenti avoir appelé ses partisans à accepter les résultats officiels validés par la Cour constitutionnelle.

"Je respecte le verdict parce que je suis démocrate mais je le conteste en même temps car c’est la même cour qui avait validé nos candidatures", a-t-il déclaré.

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Guy-Brice Parfait Kolélas joint par Eddy Isango

M. Kolélas invite donc le président Denis Sassou Nguesso à "un triomphe modeste", "car cette élection a été émaillée d’irrégularités de tout genre".

"Je sais et eux-mêmes savent aussi qu’il y avait un deuxième tour et j’étais qualifié pour aller à ce deuxième… J’ai les résultats avec moi", affirme-t-il.

La Cour constitutionnelle a rejeté le recours introduite par l’opposant de Kolélas au motif qu’il était introduit en retard.

M. Kolélas qualifie les raisons évoquées par la cour de "farfelues". "J’ai démontré que c’était faux, que les allégations de la cour étaient fausses. Donc, je regarde avec mes avocats conseils si nous pouvons intenter un procès auprès de la Cour africaine de justice", soutient-il.

Pour lui, le fait que les communications étaient coupées lors de l’élection est inacceptable.

"Le vote s’est passé à huis clos pendant qu’il n’y avait qu’un seul candidat en contact avec ses équipes de campagne. Nous nous retrouvons comme dans une situation où nous jouons un match de football dans un stade où les lumières sont éteintes et quand on les rallume il y a un but au fond du filet. Doit-on valider ce but ? " se plaint-il.

L'opposant congolais exige par ailleurs une enquête indépendante sur les troubles à Brazzaville pour lesquels le pouvoir accuse l’opposition.

Il se demande pourquoi il n’y pas eu d’impacts de balles sur les murs si vraiment des assaillants avaient attaqué des commissariats et que des combats s’en étaient suivis.

M. Kolélas se dit intrigué que des assaillants aient été entendus parler Lingala, une langue qui n’est pas utilisée dans la région.